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Krouink… Krouink… Krou…ink
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Krouink… Krouink… Krou…ink
J-175 avant le coup d’envoi de la 10e édition des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI). Autant dire que les organisateurs (COJI et ministère de la Jeunesse et des Sports) ont mis les bouchées doubles, les petits plats dans les grands, afin que tout soit parfait le jour-J (19 juillet prochain). Outre l’aspect rénovation des différentes infrastructures sportives de l’île (qui sont, selon les dires, sur la bonne voie – espéronsle de tout coeur), la préparation de nos athlètes, les principaux acteurs de ces Jeux, se poursuit et prendra une toute autre dimension dans quelques semaines.
Mais, il n’y a pas que ces deux aspects des choses que les organisateurs espèrent mener à bon port. Ils misent beaucoup sur la mobilisation de la population autour de l’événement. Il est vrai que les Jeux des îles sont organisés tous les quatre ans, mais c’est un peu moins de deux décennies que les JIOI reviendront sur notre sol – Maurice avait organisé les Jeux en deux occasions, soit en 1985 et 2003. Seize ans après, il ne faudra alors pas rater ce rendez-vous des sportifs des îles de la région, surtout sur le plan organisationnel.
Déjà, l’absence d’un vrai village des Jeux laissera un vide au niveau de la mobilisation des athlètes pendant l’événement et en dehors des compétitions. Nous savons très bien que les jeunes d’aujourd’hui sont davantage à l’affût de la technologie et que dans les hôtels (situés sur plusieurs kilomètres du littoral nord), ils seront, certes, mieux lotis et mieux servis. Il sera cependant difficile pour les organisateurs de les rassembler dans un endroit spécifique chaque jour afin de créer cette ambiance de fête au village. Je comprends toutefois l’ambiguïté de la situation et du positionnement du gouvernement sur ce point précis !
Le COJI et le MJS ont lancé cette semaine un programme de sensibilisation intitulé «Maurice 19». Une initiative qui a pour but de mobiliser la population mauricienne autour des Jeux des îles de l’océan Indien, de leur faire découvrir les Jeux et les disciplines ainsi que les athlètes qui défendront nos couleurs. Les organisateurs comptent beaucoup sur le sens du patriotisme du peuple mauricien. Ainsi, chaque mois ils organiseront, dans différents endroits du pays, un événement pour marquer l’occasion.
Samedi dernier au Caudan Waterfront, «Maurice 19» n’a pas vraiment séduit. Le public ne s’était pas déplacé en grand nombre. Le timing n’était peut-être pas bien orchestré. Il manquait ce petit plus qui allait permettre de déclencher la vague de mobilisation des Mauriciens. Comme dirait l’anglais : «There’s still room for improvement».
Etait-ce trop tôt pour que les Mauriciens soient dans le bain des JIOI ? Après les fêtes de fin d’année et la rentrée scolaire, ils ont, peut-être encore, la tête ailleurs, loin des objectifs que se sont fixés les organisateurs. Mais ces derniers ne devront pas penser que le peuple mauricien n’est pas conscient de la situation. Ils savent très bien que les JIOI auront lieu à Maurice en juillet prochain. Ils savent très bien que le sport local n’est pas au summum de sa forme et que nos représentants auront besoin de leur soutien. Ils savent très bien que nous nous ferons massacrer dans les compétitions par équipe. Ils savent très bien que le projet Côte-d’Or (pour lequel l’actuel gouvernement ti pé tape l’estomac) ne sera jamais prêt à temps pour accueillir les Jeux. Ils savent très bien que sans eux, il n’y aura pas d’ambiance dans les différents sites sportifs.
Dans le passé, nous avons souvent remarqué que les Mauriciens aiment suivre nos sportifs lors des rendez-vous d’envergure qui se tiennent dans l’île. Ils sont toujours mobilisés, tous âges confondus, derrière le quadricolore mauricien. Ils répondent toujours présent et seront à nouveau là pour suivre les nôtres ! Je peux vous l’assurer.
Je pense que le plus important pour les organisateurs est de focaliser leur énergie (et l’argent du peuple et des sponsors) sur l’organisation elle-même : c’est-à-dire assurer que le public mauricien aura des gradins, des toilettes propres et convenables, des entrées adaptées pour les autrement capables, de quoi pour se restaurer et se rafraîchir, un service de transport, des aires de stationnement sécurisées (pas par des «bouncers» comme ceux présents samedi dernier au Caudan Waterfront), des billets d’entrée à un prix raisonnable, des drapeaux et autres vuvuzelas gratuitement pour soutenir les sportifs. Et pour nos sportifs : assurer que leur préparation se déroule dans de bonnes conditions – transport régulier, bouffe, vitamines, encadrement technique et physique ; la dernière ligne droite en matière de frottements outre-mer ; aider et motiver les fédérations sportives pour qu’elles puissent en retour pousser leurs représentants à donner le meilleur d’eux-mêmes. Sans oublier au niveau de l’organisation : formation des officiels, guides et hôtesses, navette et transport des athlètes sur les lieux d’entraînements et de compétitions, transport des VIPs, l’aspect sécurité, cérémonie d’ouverture et de clôture, restauration sur les lieux de compétitions pour tous les athlètes.
Bref, c’est pour dire que tenir un événement de cette envergure n’est pas une mince affaire ! Eh bien mes chers amis de l’organisation, vous n’êtes pas encore sortis de l’auberge…
Krouink… Krouink… Krou…ink
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