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‘Fabulous Four’, à la conquête de l’Europe
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‘Fabulous Four’, à la conquête de l’Europe
Si les Anglais se préparent à quitter l’Union européenne, Brexit oblige, ils cultivent aussi les paradoxes puisqu’ils n’ont jamais autant aimé les Européens, sur un plan purement footballistique.
Il faut dire que le carré magique anglais a laissé place à un paysage chaotique. La Bundesliga complètement rayée de la carte. Les deux géants de Madrid qui disparaissent à la surprise générale. La Farmer’s League qui retrouve son petit tracteur et ses champs de Ligue 1 (Lyon en a pris 5 au Camp Nou, comme il y a 10 ans tiens…) Pour une fois, on ne parlera pas du déclin de la richissime Premier League donc…
Place au Fabulous Four ! A commencer par la machine de guerre, Manchester City, le Frankenstein auquel a donné vie Pep Guardiola, qui distribue les buts avec générosité mais qui redoute l’étiquette de favori… Suivi de son miraculé, Manchester United, que nous avons certes enterré trop tôt mais dont le nouvel homme fort, Ole Gunnar Solskjaer, a su invoquer l’esprit des Red Devils 1999 avec une réussite ahurissante. Alex Ferguson, Eric Cantona et Patrice Evra sont devenus des ultras Olé. Jose Mourinho est parti se planquer sur une île déserte !
Que dire du ‘gentleman loser’, Tottenham Hotspur ? Redoutable outsider, capable du meilleur comme du pire, qui s’est joué de Dortmund à l’aller comme au retour. Et si c’était leur saison ? Et sir leur régularité était enfin récompensée ? On en reparle après le tirage au sort des quarts de finale…
Enfin, il y a le finaliste de la dernière C1, Liverpool. Que dire qui n’ait déjà été écrit, si ce n’est que ce club possède l’ADN européen et qu’il est bien de retour parmi les plus grands d’Europe ? Pas au top de sa forme mais plus complet que l’an dernier. Enfin solide défensivement. Le Bayern Munich peut témoigner de la puissance de feu des Klopp boys et de leur maturité tactique.
Non, la finale contre le Real Madrid n’était pas un coup de chance, les Reds ont l’ambition d’émuler Steven Gerrard and co pour monter sur le toit de l’Europe… si la chance est de leur côté ! Même Sergio Ramos n’est plus en compétition pour venir terroriser Mo Salah !
A moins que ce soit l’un des deux extraterrestres encore en lice qui s’en charge ? Cristiano Ronaldo, l’arme fatale de la Juventus de Turin ou encore l’antidote aux guerrieros de Diego Simeone. Ou Lionel Messi, le casseur de reins lyonnais. Le seul humain capable de se hisser au niveau stratosphérique (ou Super Sayan !) de CR7. Que voulez-vous entre quintuples ballons d’or ces deux là ont le pouvoir de s’inventer des challenges que vous et moi, c’est à dire le commun des mortels, ont du mal à suivre. Ce qui nous semble exceptionnel a l’air si banal pour eux…
Bref, quatre clubs de Premier League en quarts de la C1, ce n’était plus arrivé depuis la saison 2008 et la saison 2009, lorsque les clubs anglais dominaient les Coupes d’Europe. De 2007 à 2011, la Premier League était toujours la mieux représentée en quarts avec pour bouquet final l’explication dantesque de Moscou entre Chelsea et Manchester Utd en 2006, qui tourna en faveur des Red Devils (1-1, 6-5 t.a.b.). Sans oublier la finale 2011, ou les Blues de Didier Drogba écoeurèrent le Bayern Munich dans son antre aux prolongations.
Aura-t-on droit à une nouvelle finale so british cette année ? N’allons pas trop vite en besogne ! Les trois Remontadas de ces jours derniers nous incitent à la plus grande humilité avant le tirage au sort des quarts de finale, cet après-midi à Nyon (en Suisse) à 16h00. Si le FC Porto fait évidemment office de petit poucet que tout le monde rêve de chérir (il n’a plus été à pareille fête européenne depuis son sacre en C1 de 2004), la jeunesse et l’insouciance de l’Ajax Amsterdam de De Jong, Tadic et De Ligt viennent d’être fatales aux Merengues. Il va sans dire que nul ne bouderait un petit Manchester United-Liverpool au prochain tour, voir en demi.
Un bonheur n’arrivant jamais seul, le Fabulous Four anglais en C1 se transforme même en Fabulous Six en rajoutant les qualifications de Chelsea et Arsenal, jeudi, en quarts de finale de l’Europa League. Les Blues ont passé une manita au Dynamo Kiev, en Ukraine (8-0 au score combiné !), les Gunners de ‘Black Panther Aubameyang’ ont signé un ‘Come back Remontada’ (décidément, c’est la mode !) face à un Stade Rennais finalement très limité, battu 3-0. Pourquoi pas une finale 100% londonienne au stade olympique de Bakou le 29 mai ? C’est marrant, plus on se rapproche du Brexit et plus l’Europe adore parler anglais !
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