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Un homme petit…qui dérive
«(…) Zot koné ki respé nou éna pou madam ek jeunes filles. Ou pran tou bann leaders partis politik ki éna, ki pé aspir vinn PM, nek pansé enn kou sak madam ki isi si met ou, ou bienn met ou tifi, tousel dan enn la chambre avek sak leader politik…»
Mais quel langage grossier ! Pourtant sa propre fille était assise sur l’estrade derrière lui à Vacoas. Mais le Premier ministre, homme qui tente de se la jouer exemplaire, n’a pas pu se retenir au micro. Et en voulant s’ériger en «défenseur des jeunes filles et des dames», le Premier ministre a clairement dérapé, choquant plus d’un, par ces mots sexistes et déplacés, qui sont dénoncés, à juste titre, sur la toile citoyenne. Mais comment peut-il demander pareille chose à des dames ? Quoi… qu’elles s’imaginent dans une chambre avec des hommes politiques… Propos indignes d’un chef de gouvernement, à la tête de notre État, n’est-ce pas ?
Oubliant qu’il ne peut sévir contre un Kalyan Tarolah, en raison de sa trouille légendaire des élections de remplacement (que ce soit au numéro 18 que le MSM a choisi de déserter, ou au numéro 10 de Tarolah, ou plus récemment au numéro 7), le Premier ministre, dans sa petitesse, a étalé son langage vulgaire, désespéré, (mal)propre à ceux ayant le complexe de Napoléon (ce short-man syndrome qui résume la tendance de certains hommes, de petite taille, comme Pravind Jugnauth et Ivan Collendavelloo, à souffrir d’un complexe d’infériorité ; complexe qui les pousse à être plus avides et méchants…)
Il est clair que Jugnauth Jr, conscient qu’il ne peut plus compter sur papa, et que, cette fois-ci, il n’y aura pas d’imposte pour se faufiler, nous donne à voir des signes de panique que ses conseillers n’arrivent plus à masquer. Le MSM doit sentir (et a le rapport) que le terrain glisse sous ses petits pieds alors que les échéances électorales approchent à grands pas.
Les faits sont là. La guerre symbolique des foules pour le 1er Mai a tourné à l’avantage de Navin Ramgoolam – quoi qu’en dise Showkutally Soodhun, qui tente de nous faire avaler des vessies de la taille de l’Empire State Building, alors que le rapport de la police révèle un constat contraire à la propagande gouvernementale.
Avec sa MBC et l’appareil d’État, son fric, ses barquettes de briani, ses Bangladeshis, l’alliance au pouvoir n’a pu frapper fort, alors qu’à Port-Louis, sans gros moyens, il y avait une marée rouge – dont plusieurs centaines de fonctionnaires qui ont choisi de braver le pouvoir en place.
L’opinion est aujourd’hui plus sophistiquée et avertie. Les abus, comme ceux contre le pilote Hofman, ou les manipulations des médias sous bol, se retournent contre le régime Jugnauth. Les réseaux sociaux, nullement impressionnés par l’amendement gouvernemental, affichent leur «annoyance» contre un pouvoir incapable de tenir nombre de ses engagements, et qui se retrouve obligé de «Rent-a-Crowd» pour créer l’illusion qu’un deuxième mandat (pour continuer le pillage et mieux asseoir le népotisme ?) est possible.
Le vent tourne. Il devient clair que le MSM n’a pas intérêt à tenter une partielle en région rurale et que le clan Jugnauth va tenter de s’accrocher au pouvoir le plus longtemps possible, en essayant d’attirer les derniers roder bout de l’île, en sachant fort bien que le MMM d’aujourd’hui ne sera pas d’un apport aussi conséquent ou efficace que le PMSD qui a entre-temps compris, lui, qu’il ne doit plus se positionner comme un parti national, même s’il se présentera dans les 20 circonscriptions…
Face au futur tandem Ramgoolam/Duval (avec l’apport de Ganoo, d’Obeegadoo et de Jeeha), un éventuel duo Jugnauth/Bérenger, même si débarrassé de Maunthrooa/Dayal/Tarolah/Rutnah/ Yerrigadoo, risque de ne pas faire le poids… face au rouleau compresseur qui s’est mis en branle depuis le 1er mai.
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