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Trop, c’est trop: Assez avec l’hypocrisie !
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Trop, c’est trop: Assez avec l’hypocrisie !
À la proclamation des lauréats de fin d’étude secondaire, chaque année, on n’entend jamais un seul de ceux-ci dire que sa réussite, il l’a faite tout seul. Tous ne manqueront jamais de remercier leurs parents pour le rôle de ces derniers dans leur réussite.
C’est ainsi que dans sa chanson, «Papa», Claude Barzotti chante: «Papa, papa, papa si tu n’avais pas été là, qu’aurais-je fait sans toi ?» en refrain. Plus loin, il continue par: «Qui n’a pas eu un soir l’envie ; De dire : Papa je suis heureux ; Je suis heureux, je te le dois ; Je suis ici c’est grâce à toi ; Je ne trouve pas les mots pour dire; Merci; À toi et à Maman aussi.»
Tout cela pour dire que ce qui se passe aujourd’hui chez les jeunes de notre pays a de quoi nous interpeller. Le niveau de délinquance, voire d’anarchie est tel qu’il y a matière à craindre l’avenir que les adultes d’aujourd’hui laisseront à leurs enfants et petits enfants.
Si un référendum ou un sondage était organisé auprès des adultes sur la raison qui conduit à une telle situation, il ne fait aucun doute que la réponse serait : l’octroi des droits aux enfants par la Convention des droits des enfants, adoptée en 1989 par les Nations unies. Cette Convention stipule que les enfants de moins de 18 ans doivent être protégés de nombreuses tracasseries et dangers, comme participer aux guerres, être discriminés, ne pas être nourris, éduqués et bien d’autres. Le plus important étant de pouvoir dénoncer tout adulte, fut-il un parent, qui exploiterait un enfant à des fins qui ne respecteraient pas l’innocence de celui-ci.
Si certaines clauses de cette convention sont justifiées par rapport aux crimes commis par des adultes, comme la pédophilie, d’autres, comme la participation aux guerres, ne s’appliquent pas à Maurice. De plus, la Convention des droits des enfants est d’abord adressée aux adultes, pour que ceux-là comprennent comment bien se comporter avec les enfants, sauf pour le droit de dénonciation, quand un enfant est carrément maltraité dans sa dignité, dans sa sexualité ou physiquement.
Mais cette Convention n’est pas pour que les enfants prennent le pas sur les adultes. Quand on voit des collégiennes d’une institution de l’État s’en prendre physiquement à une enseignante, lui donnant des coups et allant jusqu’à tenter de lui enlever ses vêtements, il y a de quoi prendre des actions sévères contre elles. Et surtout éviter de réagir comme l’assistant recteur dudit collège, qui trouvait que c’était de l’exagération de la part de l’enseignante, selon la presse. Quand on voit, par ailleurs, deux adolescents sodomiser un de leurs «amis» âgé de 13 ans, c’est l’horreur.
Des exemples de comportement aussi sordide que ceux-là, on en entend chaque jour. Des jeunes qui s’en prennent à des policiers avec des armes tranchantes, l’omniprésence de la drogue ou des filles de 12-13 ans enceintes de leurs petits copains ou même d’adultes sans vergogne, il y a de quoi désespérer. Que font les autorités pour mettre fin à cette situation? Rien ! Elles se cachent derrière la Convention des droits des enfants.
Comment dans ce cas ne pas voir les enfants tenter de prendre le pouvoir entre leurs mains ? Oui, un enfant qui est maltraité dans sa dignité et dans son corps a besoin que la société le protège de tout adulte qui agit comme un prédateur. Ce dernier mérite d’être corrigé. Mais corriger un enfant difficile ou récalcitrant, sans effusion de sang ou d’atteinte à sa dignité, ne peut que lui faire du bien à long terme, comme le chante Claude Barzotti.
Ne devrions-nous pas rétablir le rapport de force entre les enfants et les adultes ? Devrons- nous devenir esclaves de la Convention des droits des enfants que les Nations unies ont mise en force, sans tenir compte des spécificités des différentes nations la composant ? Osons dire «assez à l’hypocrisie» !
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