L’athlétisme, l’haltérophilie et la natation sont les disciplines pourvoyeuses de médailles lors de chaque édition des Jeux des îles de l’océan Indien (JIOI). À elles trois, elles totalisent 73 % des médailles d’or en jeu, soit 166 du plus précieux des métaux réparties comme suit : athlétisme 62, haltérophilie 60 et natation 44. Bien sûr, c’est une évidence que quand un pays arrive à asseoir une certaine domination dans une de ces trois disciplines, il devrait logiquement terminer en tête du classement des médailles (chose que l’île Maurice n’a jamais pu réaliser après neuf éditions des JIOI).

À hier soir, après les épreuves d’haltérophilie, les nôtres étaient largement en tête avec un total de 58 médailles d’or, devançant dans l’ordre Madagascar (35) et la Réunion (33). On peut déjà avancer que Maurice a pratiquement gagné les Jeux, quatre jours même avant la fin des hostilités. L’exploit est donc exceptionnel et retentissant.

La contre-performance des Réunionnais en natation a été fatale pour ce pays qui, jadis, imposait une certaine hégémonie sur la discipline. Les nageurs de Maurice et des Seychelles sont venus jouer les trouble-fêtes. Bradley Vincent et Alicia Kok Shun (avec chacun quatre médailles d’or) ont été parmi les nageurs qui auront propulsé la natation mauricienne au sommet : 12 or, 19 argent et 10 bronze. Les Seychellois ont aussi pris leur part du gâteau avec 11 or, 10 argent et 10 bronze. C’est pour dire que l’île de la Réunion ne s’est contentée que de 19 or, 12 argent et 20 bronze, un résultat en deçà des attentes réunionnaises, île qui jadis brassait bien plus large.

Pour couronner le tout, Maurice continue de réaliser des performances remarquables en athlétisme et en haltérophilie. À hier, après trois journées en athlétisme, Maurice domine les débats avec 23 médailles d’or devant Madagascar (12). Les Jonathan Bardottier, Nicholas Li Yung Fong, Jessika Rosun, Prisca Manikion, Jonathan Drack et autres Mohammad Dookun, ont été exacts au rendez-vous. Nos athlètes autrement capables ont aussi marqué les Jeux de leurs empreintes, à l’image d’Ashley Telvave (double médaillée d’or au saut en longueur et au 100m sport-adapté) ou encore Denovan Rabaye (longueur sport-adapté), Shleysha Lokheeran (200m sourd), Anndora Asaun (100m non-voyant), Eddy Capdor (100m sport-adapté), Brigila Clair et Jean-Francois Sénèque (poids adapté). À ce stade de la compétition (après trois jours d’intenses émotions), nos autrement capables ont fait retentir le «Motherland» en dix occasions. Bravo à vous !

En haltérophilie, Madagascar et Maurice se partagent les couronnes. 21 médailles d’or pour les haltérophiles de la Grande île contre 15 pour ceux du pays hôte. Roilya Ranaivosoa, Ketty Lent, Alison Sunee, Anthony Madanamoothoo et Cédric Coret ont contribué à faire grossir cette belle moisson dorée.

 Rien que pour la journée d’hier, Maurice a réussi à engranger dix-neuf médailles d’or dont douze chez nos leveurs de fonte. La journée d’aujourd’hui devrait encore être faste pour nous en haltérophilie.

Et la récolte est loin d’être terminée car la phase finale dans plusieurs autres disciplines n’a pas encore été disputée. Je parle surtout de la boxe où nos compatriotes sont attendus sur la plus haute marche du podium. Dix boxeurs mauriciens dans les dix finales au programme. Il ne faudra surtout pas rater les finales de boxe ce vendredi

! Mais la plus belle des médailles restera sans doute celle en football que tout un peuple attend. La sélection mauricienne a réussi, hier, à se hisser en finale où elle affrontera La Réunion samedi. Les «Patel Boys» ont battu Mayotte sur le score étriqué de 1-0. Un but de Kevin Perticots en prolongations est venu délivrer le camp mauricien.

 Voilà des Jeux des îles de l’océan Indien comme on les aime. Remplis d’émotions et de surprises. Allez Maurice, nous sommes tous fiers de toi. La consécration est proche…