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Le chantier du nouveau gouvernement
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Le chantier du nouveau gouvernement
Cette fin de quatrième trimestre s’annonce plus animée que d’habitude. Car non seulement les Mauriciens se préparent aux fêtes de fin d’année, mais nous assistons également à l’installation d’un nouveau gouvernement à la tête du pays. Cette agitation particulière ne devrait pas masquer les priorités auxquelles les locataires de l’Hôtel du gouvernement devront s’attaquer dans les mois à venir.
Avant de chercher à s’engager dans de grandes envolées explicatives sur leurs visions respectives, il est important d’emblée pour ceux qui se retrouvent aux affaires de sortir le pays du climat électoral. Maurice ne peut pas se permettre d’être en permanence en campagne électorale. Les législatives ont pris fin il y a à peine une douzaine de jours. Et la vie démocratique et économique doit suivre son cours.
Nous devons pouvoir avancer tout en laissant à la justice le soin de trancher, si elle est invitée à le faire, dans le cas des personnes qui s’estiment lésées par le dernier scrutin. Il incombe donc de laisser fonctionner les institutions.
Ayant obtenu la confiance de l’électorat, il revient maintenant aux gouvernants d’établir des ponts avec la communauté des affaires. Après les engagements pris auprès de la population lors de la récente campagne électorale, il est tout à fait normal que le secteur privé guette avec attention les prochaines initiatives de la nouvelle équipe. Cela bien que le mandat s’inscrive dans une large mesure dans la continuité, le chef du gouvernement sortant ayant été reconduit à son poste.
L’instauration de ce climat de confiance est d’autant plus nécessaire car les défis qui se profilent à l’horizon nous imposent de nous serrer les coudes. À ce titre, la lecture du discours-programme devrait ouvrir une fenêtre sur l’orientation de cette mandature. Les prochaines sorties du ministre des Finances, Renganaden Padayachy, offriront également une perspective quant à son approche économique. Jusqu’ici, beaucoup a été dit sur sa sensibilité sociale car on lui prête d’avoir influé sur certaines politiques à caractère social durant le mandat écoulé. N’empêche que le nouveau Grand argentier a aussi exercé pendant plusieurs années à la Chambre de Commerce et d’Industrie. Ce qui fait qu’il ne devrait pas être trop insensible aux facteurs pouvant contribuer à établir un dialogue public-privé constructif.
Eu égard aux intérêts divergents, il est difficile d’entrevoir une situation où tous les partenaires sociaux regarderont dans la même direction mais il s’agira dans la présente conjoncture de faire des compromis. Car ce n’est certainement pas en se tirant dans les pattes ou en se regardant en chiens de faïence que nous réussirons à porter le pays vers de nouveaux paliers.
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