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Ce n’est pas rassurant ça… (?)
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Ce n’est pas rassurant ça… (?)
Ça crépite de partout ! Avez-vous remarqué comment sur la planète entière, c’est comme si les feux de l’enfer s’étaient annoncés un peu en avance et commençaient déjà à consommer notre quotidien, notre sérénité, notre ordinaire ?
Les forêts d’Amazonie qui aident tant à réguler le climat de la planète disparaissent à une cadence qui effraie à nouveau. En 20 ans, nous avons perdu des forêts représentant l’équivalent de deux fois l’Allemagne ! Cela représente 20 % du total qui est déjà perdu. Pour toujours. Et pourquoi ? Pour produire de la protéine animale, pardi ! 80 % de la déforestation mène à l’élevage directement ou à travers la production de soja. En d’autres mots, la forêt qui résorbe le carbone disparaît en faveur de nos appétits pour de la viande dont l’élevage produit... tant de gaz à effet de serre ! S’il n’y a pas du Belzébuth là dessous... En Afrique, les forêts abritent l’Ebola et disparaissent plus prosaïquement pour leur bois. En Asie, c’est pour planter de l’huile de palme, qui bouche les artères. De plus quand on s’attaque aux forêts, ça flambe invariablement, ce qui enfume les citoyens pour des centaines de kilomètres à la ronde et qui rajoute, évidemment, aux gaz à effet de serre.
Les glaciers fondent, les mers se réchauffent et s’acidifient, le plastique et les métaux lourds empoisonnent les océans, des villes entières, comme Djakarta ou la Nouvelle-Orléans coulent, les récifs blanchissent, on respire mal à Delhi et à Shanghai*, les nappes phréatiques sont empoisonnées par de la pollution industrielle, on frémit face aux pesticides dans les légumes ; on ne peut pas dire que tout cela soit à mettre au crédit de l’humanité qui, pourtant, a produit plus de deux douzaines de COP et des centaines de milliers de voeux pieux. Or, nous n’avons même pas commencé à renverser la courbe carbone de la planète. C’est même pire ! Après un court tassement entre 2013 et 2016 (+0,4 % par an), les ajouts de CO2 à l’atmosphère ont repris de plus belle, soit +1,6 % en 2017 et +2,7 % en 2018 ! La galère vogue, quoi !
Mais il n’y a pas que le changement climatique ou le diable qui semble être à l’oeuvre. Pensez à la Syrie, complètement déchiquetée par des années de guerre pour la satisfaction d’un seul homme et aux réfugiés que cette situation a engendrée. Pensez à la Lybie, d’abord sous la botte de Kadhafi, «libérée» par l’Ouest, pour être ensuite éclatée par la guerre civile qui perdure. Au Zimbabwe, les héritiers de Robert Mugabe toucheront 10 millions de dollars en cash (Rs 360 millions) et pourront jouir d’une ferme de 27 arpents, de 4 maisons, de 10 voitures alors que la population crie famine. On ne parle que de ce qui a été trouvé au Zimbabwe pour le moment. En Afghanistan, les habitants n’ont pas beaucoup bénéficié des 130 milliards d’ «aide» US et les talibans sont donc toujours là. Au Chili, les citoyens se révoltent contre le président Pinera de droite, le coût de la vie, les services qui sont trop souvent privatisés et veulent plus de libertés à travers une nouvelle Constitution. On se révolte aussi en Bolivie où des protestations contre la corruption et les élections truquées de l’homme de gauche Evo Morales ont mené à sa démission. Depuis, ce sont ses partisans qui se font flinguer, ayant bruyamment évoqué un «coup d’État» contre leur leader !
Voyez aussi les protestations violentes en Iraq, réprimées dans le sang et constatez que celles-ci ont débuté pour protester contre la corruption et pour de meilleurs services publics. Notez aussi le mouvement des foules au Liban. Si l’on se tourne vers l’Iran, c’est l’augmentation du prix de l’essence, une commodité longtemps subventionnée, qui déclenche les troubles. En toile de fond à cette région, un courant anti-shiite et contre l’influence trop forte de l’Iran alimente aussi les foules au Liban et en Iraq. Le Venezuela sombre toujours, avec pourtant deux capitaines «à la barre», Guaido et Maduro. Les Ouïgours sont toujours activement rééduqués pour leur propre bien, le Cachemire est devenu un État «comme un autre», si on fait exception des arrestations, de l’Internet gelé et de l’armée et 2 millions de résidents dans l’État de l’Assam ne sont plus enregistrés comme «citoyens». Au Congo, on assassine les médecins et les nurses qui viennent protéger la population contre l’Ebola, qui tue pourtant moins d’habitants que… la rougeole. Kim Jong-un ne cesse de développer son arme nucléaire alors que les Russes, les Américains et les Chinois s’affranchissent des accords qui les contraignent pour… augmenter leurs arsenaux démentiels. On destitue, à raison à mon sens, le président des États-Unis pourtant garant de nos normes libérales. Il y a aussi l’affaire Epstein, royalement parfumé et pour tout couronner, une occasion de renaissance pour l’État islamique depuis que la Turquie s’attaque aux Kurdes, eux-mêmes laissés derrière, comme des chaussettes sales, par leurs alliés américains.
Ça paraît désespérant tout ça, mais évidemment que tout n’est pas «foutu» ! Et il faut répéter qu’il faut faire très attention de ne pas extrapoler à partir de l’anecdotique, conclure au «tout pourri», douter de tout et de tous et ne plus hésiter à affliger quelqu’un au moindre doute, au moindre indice, au moindre palabre . Si cela devait être le cas, on en rajouterait au problème, la vérité aurait beaucoup plus de difficultés face au mensonge, les faits alternatifs deviendraient aussi valables que les faits (tiens !) et on finirait par mourir de sinistrose. Quand on évoque les problèmes, reconnaissons tout de même notre chance d’être dans un pays en paix, sans épidémie, sans armée, qui progresse – même si surtout matériellement – et qui est plus ou moins démocratique. Bien sûr qu’il y a aussi beaucoup de pourriture et énormément d’esprits pourris qui nous entourent et qu’il est du devoir de ceux qui ont encore un sens de l’indignation et un peu de foi dans une échelle de valeurs universelles de résister, de s’opposer, de dénoncer et de trouver des moyens de faire reculer le mal. Mais il faudra s’accrocher aux faits, juger sur pièces, ne pas désespérer et garder un sens de la juste perspective !
Greta Thunberg, par exemple, existe et chahute. Notre système judiciaire est encore largement indépendant. Les Hongkongais loin d’avoir peur des conséquences de leur agitation civile, ont ouvertement et crânement soutenu plus de démocratie en élisant 392 conseillers de district sur 452. Ils sont pourtant face au dragon chinois lui-même ! Le professeur Ron Milo de l’institut Weizmann a réussi à modifier des bactéries qui ne se nourrissent plus désormais que de CO2 !
Et celle-ci, vous la connaissez ? En septembre de cette année, des centaines de prisonniers sont libérés des prisons philippines «par erreur». Pour être exact, les autorités pénitentiaires parlent de 1 914 prisonniers. Le président des Philippines, Rodrigo Duterte qui s’était jusqu’alors distingué en permettant aux policiers de tuer les «trafiquants de drogue», ne fut vraiment pas content et fit officiellement savoir que si ces prisonniers ne retournaient pas d’eux-mêmes, la police avait carte blanche de les ramener vivants... ou morts.
En conséquence… 2 221 citoyens se constituèrent prisonniers dans la semaine qui s’ensuivit !
Belzébuth avait, en conséquence, 300 de ses citoyens de plus mis à l’abri du mal qu’ils pourraient faire par ailleurs, en société. Ce n’est pas rassurant, ça ?
*89 des 100 villes dont l’air est le plus pollué au monde se retrouvent en Chine et en Inde https://www.airvisual.com/world-most-polluted-cities
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