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Le monde en 2020

11 décembre 2019, 07:27

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Le monde en 2020

Comme à chaque fin d’année, les analystes et autres experts passent en revue le paysage global afin d’identifier les risques qui sont susceptibles d’influencer la sphère économique et des affaires, l’année suivante.

Loin de reposer sur la précision de la NASA pour son programme spatial, cet exercice permet toutefois aux différents acteurs d’avoir une perspective sur les défis à affronter dans le cadre de leurs activités. Et, dans le même souffle, essayer de s’y préparer en conséquence.

Pour l’année 2020, le cabinet de conseil spécialisé dans la gestion globale du risque, Control Risk a dressé une cartographie de cinq risques principaux. Aucune surprise d’ailleurs, car le premier risque identifié émergera de la géopolitique. Selon les analystes, la campagne électorale aux États-Unis viendra décupler les risques déjà existants sur ce front.

Pour surmonter les obstacles qui s’annoncent dans les mois à venir, la planète aura besoin de leaders qui ne confondent pas tactique et stratégie

Outre le tam-tam médiatique entourant les présidentielles, il y a une autre menace : la propension des locataires de la Maison Blanche à privilégier la «diplomatie-spectacle» lorsqu’ils sont dos au mur, comme c’est le cas actuellement pour Donald Trump face aux procédures de destitution. Dans ce cas précis, nul ne sait ce qu’il sortira de son chapeau pour occuper l’attention des Américains le temps de la campagne électorale. Mais déjà, nous ne devons pas nous attendre à une initiative positive de sa part. La guerre préventive menée en Irak par l’administration Bush est là pour nous le rappeler.

Les décideurs, qu’ils soient politiques ou économiques, seront également confrontés à une montée de l’activisme. Les réseaux sociaux et les nouveaux moyens de communication aidant, la société civile se fait aujourd’hui de plus en plus entendre. Dans certains pays, elle ne se contente pas de donner de la voix, mais elle se fait également remarquer à travers des actions pas souvent conventionnelles. Le drame est qu’un tel paysage ne laisse que très peu de place à la préparation. Dans un tel environnement, il s’agit surtout d’être réactif et de savoir s’adapter.

Si la technologie a permis d’améliorer le quotidien des populations et a rendu plus efficients les systèmes de production et de distribution dans le monde des affaires, elle constitue, en même temps, une menace lorsqu’elle est employée à provoquer des dégâts ou à nuire. Les cyberattaques se poseront donc en défi majeur dans l’année qui vient. Toutes les failles seront exploitées pour mettre à mal les infrastructures nationales ainsi que celles des grandes entreprises.

L’économie encore et toujours sera une nouvelle fois au centre des préoccupations. La crainte des analystes de Control Risk porte sur l’anxiété économique et notamment lorsqu’elle est couplée à la fragilité politique. Un cocktail explosif à plus d’un titre car une détérioration économique ne trouvera pas malheureusement une réponse politique coordonnée. Le monde étant fragmenté.

Pour surmonter les obstacles qui s’annoncent dans les mois à venir, la planète aura besoin de leaders qui ne confondent pas tactique et stratégie. Or, le cabinet de conseil spécialisé dans la gestion globale du risque relève qu’à «la tête de certains des pays les plus importants se trouvent une poignée de dirigeants dont la perspective ne dépasse pas celle de la prochaine crise». Ce qui n’est certainement pas pour nous rassurer !