Fin 2019, début 2020. La désolation règne à Wuhan, berceau du coronavirus. Depuis, ce petit «virus chinois», est devenu l’ennemi de la planète. Des cadavres à même le sol, des commerces abandonnés, un public désemparé qui court dans tous les sens… Le monde, y compris les super grandes puissances, assiste imperturbable au massacre sanitaire qu’endurent la population chinoise et les millions d’habitants de Wuhan, devenu rapidement  une ville fantôme.

Trois mois plus tard, la Chine sort du confinement. Le cauchemar prend fin. Wuhan se reconstruit. Son peuple peut enfin respirer l’air frais, libre de ses mouvements, mais toujours discipliné dans ses actions. Les gestes barrières ne sont pas oubliés. Mais le combat a été long et éreintant. Il a été «gagné» par la Chine grâce à la participation de son peuple. A son sens de discipline, mais aussi du devoir envers son pays. Même si les chiffres avancés par Pékin relatifs à la mortalité et aux cas positifs, surtout en dehors de Wuhan, font polémique, la Chine a donné une leçon d’unité au monde entier, duquel elle était pourtant coupée pendant plus de 100 jours.

Pendant ce temps, Trump minimisait, dans des termes qui caractérisent bien l’homme d’Etat des «States», la force destructive du «virus chinois». Il prévoyait même la disparition d’ici fin avril. Il a fini par abandonner cette terminologie. Aujourd’hui, l’épicentre du coronavirus est américain ! Et la question qui revient sans cesse sur les lèvres est: Trump peut-il politiquement survivre à la crise du coronavirus ?

En Europe, c’est le branle-bas de combat. Les larmes s’invitent à la détresse. L’Italie, les Pays-Bas, la France, le Royaume-Uni …tous paient le prix d’une arrogance et d’une légèreté effrayante car ils n’ont pas su sensibiliser et engager leurs peuples dans ce combat qu’ils n’ont jamais vu venir. La preuve ? Alors que Madrid était durement touché, les ‘British’ accueillaient, eux, 3 500 madrilènes sans AUCUNE mesure sanitaire à Liverpool pour un match de la Champions League  à la mi-mars ! Des erreurs, voire des conneries, il y en a eu partout à travers le monde. Dans la plupart des cas, c’était pour des intérêts économiques.  

Mais le Covid-19 n’est pas SARS. Ni la grippe aviaire. La pandémie est plus forte, plus dévastatrice.  Plus de 41 000 décès recensés dans le monde à hier ! L’exemple à suivre en ce moment, c’est bien le Singapou,r où le combat est mené dans la transparence AVEC la population qui est déjà sur ses gardes: le virus rôdera pendant encore longtemps dans les parages, même si son impact diminuera graduellement.

A Maurice, à l’exception de la propagation quotidienne du Covid-19 en chiffres, les résultats et l’importance du «contact tracing» et les gestes barrières, silence radio ! A quand le pic ? Quelles sont les prévisions du département médical dans les semaines ou mois à venir ? Aucune réponse à ces questions à ce jour ! Cette opacité dont font preuve les autorités risque de n’engager jamais le peuple dans cette guerre sanitaire. Or, celle-ci ne sera gagnée qu’AVEC lui ! Et non sans !