Lassé de vous prélasser en mode ‘lockdown’ ? Un rapide coup d’oeil au décompte macabre des victimes du Covid-19 à travers le monde devrait vous faire changer d’avis. A moins d’être ‘Cocovid’ de nature. 

Allez on se repasse le film de ceux qu’on a perdus dans le monde du football, un petit rappel ne fait jamais de mal. Les plus célèbres d’abord. Pape Diouf, que les plus jeunes ont découvert dans Canal + Afrique récemment, un exemple de réussite pour l’Afrique. Un Franco-Sénégalais parti de rien, venu faire ses études à Paris, qui finira journaliste, agent de joueur et président du club le plus titré de France, l’OM, et a notamment refusé des postes de ministre de Sport dans ses pays d’origine et d’adoption... Un destin extraordinaire qui s’est éteint sur l’autel du Covid à 68 ans. 

Lorenzo Sanz, ex-président du Real Madrid entre 1995 et 2000, décédé le 22 mars à 76 ans, ou encore, plus récemment, la mère du manager de Manchester City, Pep Guardiola (Dolors Sara Carrio, 82 ans), qui a succombé lundi. Avant ce drame, Guardiola avait d’ailleurs versé un million d’euros pour l’achat de matériel médical en Espagne, pays submergé par la pandémie.

Vous avez sûrement entendu aussi parler du médecin du stade de Reims, atteint par le virus, qui s’est suicidé chez lui dimanche dernier. Sans doute moins d’Arnold Sowinski (89 ans), ancien entraîneur du RC Lens, ou du jeune entraîneur espagnol de l’Atlético Portada Alta, Francisco Garcia, parti à 21 ans (souffrant par ailleurs de leucémie). 

Ajoutons la légende de l’Atletico Madrid José Luis Capon (72 ans), défenseur champion d’Espagne en 1973 et 1977. Et même deux jeunes espoirs : l’Espagnol Christian Minchola et le Portugais Vitor Godino (amateur de Futsal), 14 ans tous les deux, pour mesurer l’ampleur des dégâts… Face à la douleur de perdre des êtres chers, nous sommes tous égaux. 

Confinement et mesures de sécurité élémentaires obligent, le plus dur dans cette crise sanitaire c’est sans doute de ne pouvoir dire au revoir à ses proches, leur tenir la main, les accompagner dans leurs derniers moments de vie. Espérons que cette liste macabre s’arrête enfin. 

A côté de ça, on a les ‘Cocovid’, ceux qui donnent le mauvais exemple comme le dirait notre cher docteur Gujadhur. Primo, Neymar ‘do Brasil’ qui fait ses courses au supermarché comme il irait au carnaval puis tape un match de foot pépère avec ses potes, choquant l’opinion public au Brésil. Secundo, le Serbe Aleksandar Prijovic qui rompt le confinement pour aller prendre un verre. Tertio, son compatriote Luka Jovic, du Real Madrid, qui part fêter l’anniversaire de sa compagne à Belgrade.

Au pays de Sa Majesté, on a Jack Grealish. Le capitaine d’Aston Villa, qui sort voir un pote et provoque un accident de la route… après avoir conseillé aux membres du public de rester chez eux dans une vidéo la veille ! Un comportement irresponsable peut-être, lourd de conséquences, qui pourrait remettre en cause le transfert de ses rêves à Manchester United… 

Mais la palme revient au défenseur Kyle Walker qui a confondu pas de sorties avec… orgie. A côté de ça, on peut trouver de vraies circonstances atténuantes au Munichois Jérôme Boateng. Ce dernier, suivi par Arsenal et Chelsea, a rompu son confinement et crashé sa berline sur l’autoroute pour aller voir… son fils de 4 ans, malade. 

Une bonne nouvelle pour terminer ! Fin du confinement forcé de Ronaldinho en prison au Paraguay, libéré mardi. Incarcéré pour une sordide histoire de faux passeports, l’incarnation du joga bonito venait de fêter ses 40 ans à l’ombre. Triste d’assister à la déchéance de l’ancienne idole du PSG et du Barça, qui avait le monde à ses pieds à chacun de ses dribbles venus d’ailleurs. Mal conseillé, mal entouré, mal dans sa peau ? Le train de vie de Ronnie l’a précipité dans la liste des égarés du foot. Espérons qu’il retrouve à présent le droit chemin.