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D’une balle trois coups
Le rapport de la Banque africaine de développement, dont Pravind Jugnauth protège jalousement l’intégrité (n’ayant même pas remis une copie à son ami Ivan Collendavelloo) est du pain bénit pour le Premier ministre et leader du MSM. Il lui permet de neutraliser à la fois le PTr (pour sa gestion du premier contrat de 2014 et de ses liens supposés avec PadCo dans le temps), et le MMM (dont le nom du leader est cité, et qui serait apparenté à l’agent local de BWSC) et de se débarrasser, en douce, tout en conservant le ML à bord, d’Ivan Collendavelloo – victime collatérale ou fusible qu’il fallait faire sauter pour démontrer que Pravind Jugnauth means business en termes de lutte contre la fraude et la corruption.
C’est attendrissant de voir les mots empreints d’affection et de camaraderie qui semblent unir le leader du MSM et celui du ML, qui ne se séparent pas, car ils restent partenaires. C’est un différend personnel, nous explique-t-on, non pas une rupture de l’alliance sur des orientations politiques.
Pravind joue la carte de «dimounn ki pou dir si mo pa azir» pour expliquer pourquoi il a révoqué son ami Ivan ; ce qui sonne un peu comme le slogan de l’ICAC qui, supposément, «na pa get figir». Sauf que Collendavelloo peut difficilement sortir de cette impasse dans laquelle il se retrouve – malgré lui en compagnie des Rouges et des Mauves. Il n’a pas le rapport de la BAD. Et l’ICAC est surtout peuplée de pro-MSM, comme Navin Beekarry. Mais pourquoi alors refuser une commission d’enquête qui aurait permis de savoir comment et pourquoi les noms des compagnies des Hao Thyn Voon et de Bertrand Lagesse figurent aux côtés de ceux d’Ivan Leslie Collendavelloo et de Paul Raymond Bérenger ?
Sur le plan juridique, il serait aussi intéressant de voir si l’ICAC va demander l’aide du bureau du DPP pour tirer cette affaire au clair. Une collaboration entre l’agence de Navin Beekarry et le bureau de Satyajit Boolell est souhaitable dans la mesure où le DPP sera appelé à trancher s’il y a, oui ou non, matière à poursuivre, et surtout qui poursuivre ?
Dans le passé, il y a eu une collaboration relative à la Mutual Legal Assistance. Si le DPP est coupé au profit de l’Attorney General, l’on saurait alors que les motivations sont davantage politiciennes qu’autre chose...
Car le hasard des choses fait que le DPP est, aujourd’hui, le vice-président de l’International Association of Prosecutors, association ayant un vaste réseau et dont le secrétaire général est d’origine... danoise !
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L’amitié, en politique, est une relation tissée sur des intérêts – et non pas des sentiments comme dans un mariage. J’ai rencontré hier, alors qu’il faisait ses cartons, un Ivan Collendavelloo souriant et confiant de retrouver, dans quelque temps, le chemin de l’Hôtel du gouvernement une fois l’enquête bouclée. Autour de lui, sa garde rapprochée était triste, mais pas lui...allez comprendre ce qui se passe dans la tête de nos leaders politiques, surtout quand ils nous parlent d’amour et d’amitié...
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