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Lettre ouverte : Je pleure mon pays. Il faut le sauver d’urgence de tous les véreux et les pouvoiristes
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Lettre ouverte : Je pleure mon pays. Il faut le sauver d’urgence de tous les véreux et les pouvoiristes
Salut à tous,
J’écris pas mal sur Facebook, mais j’ai choisi d’envoyer cette lettre ouverte à mes compatriotes et tous nos politiciens.
Je ne partage pas autant sur mon FB Wall toutes les vidéos locales concernant toute la saga Wakashio et le tort atroce causé à notre écologie marine, l’angoisse des habitants immédiats, aux travailleurs de la mer et au pays lui-même. J’ai visionné et écouté beaucoup pour mieux comprendre et rester loin de la pollution sonore et visuelle de nos politiciens et autres mercenaires qui ne voient en tous malheurs et scandales qu’une aubaine pour tout politiser et jouer aux grands sauveurs. Désolé, vous êtes tous des s*, des traîtres et des ingrats. Vous n’avez aucun respect pour notre mère/mer nourricière, ni pour ce peuple.
Avec vos complices qui jouent aux innocents consentants en haut lieu, en costard ou habits de religieux ailleurs, vous n’êtes que de vulgaires comédiens qui trahissent perpétuellement la confiance naïve ou les préjugés sécuritaires de ce peuple. Vous assassinez, avec la complicité de notre complaisance et ignorance, l’âme même de notre mère patrie ! À force d’être obsédés par la politique pouvoiriste et ce qu’elle signifie pour vous et vos proches, vous avez perdu l’intelligence du cœur et votre âme. Si vous aviez ce niveau de conscience élevée, en tout temps, bon ou mauvais, vous nous auriez inspiré confiance et courage pour nous tirer toujours vers le haut. Comme une nation, avec toute la beauté de notre diversité.
«Dans une telle culture de gouvernance, il n’y aura jamais de leaders éclairés…»
Mais, non ! Vos narratifs et comportements sont inspirés toujours par le même agenda de manipulation, de jouer aux stars et aux sauveurs, alors que votre crédibilité provenant de vos passés et antécédents n’est qu’une recette puante de la même comédie «labou pe mok lamar»… «zot tou parey» ! Vos engagements aux causes citoyennes et environnementales sont presque nuls sur le terrain, sauf quand il s’agit de protéger et préserver vos prés carrés ou carrières politiques. Oui, c’est la politique de la peur, d’accentuation de la méfiance et des préjugés, l’un envers l’autre, qui est devenue votre fonds de commerce… d’investissement !
Sans certains médias et journalistes (propagandistes notoires ou son contraire), vous auriez sombré dans l’anonymat ou ne serez que des fantômes politiques.
À l’ère de la com. tous azimuts, la priorité des politiciens au pouvoir, tout comme celle de beaucoup de dirigeants de compagnie/ institutions qui tombent sous la tutelle de l’État, n’est plus le travail désintéressé, dans l’intérêt supérieur. Pour nous inspirer constamment par l’exemplarité, l’esprit de sacrifice et de discipline en tout temps. Vous ne le ferez jamais car cela n’est pas en vous, dans votre mission et dans l’agenda premier de votre entourage, une fois les élections gagnées. Sans convictions personnelles, nul ne peut porter ces valeurs, car elles ne tombent pas du ciel ! Il faut les cultiver dans sa vie de tous les jours, dans le rapport avec votre entourage et le peuple. Pas que pour des raisons purement politiques, avec des discours devenus purs clichés.
Chers élus et politiciens, est ce que vous nous voyez tous que comme des «votes ambulants» pour satisfaire vos avidités et intérêts de paroisse à travers le pouvoir ? Pourquoi vous ne nous voyez pas comme des êtres humains, comme des citoyens dignes d’être aidés et développés pour contribuer davantage à notre vivre ensemble, pour une société harmonieuse durable et un vrai état nation ?
Avec vos narratifs perpétuellement politisés/polarisés et antagonistiques, et des journalistes, opinion leaders aidant, vous nous asservissez de n’être qu’un peuple réactif, suiveur et complaisant.
C’est dur et déprimant ce que j’avance pour le présent et l’avenir. Je m’excuse auprès de ceux/celles qui font bien leur travail de servir le peuple. Il y en a, j’en suis sûr. Ils se taisent en complices pour des raisons que la raison ne connaît point. Oui, je le reconnais bien… que la critique est aisée mais l’art est difficile ! Mais est-ce une rai- son de jouer autant à la manipulation, à la com, surtout au déni, quand nous savons qu’une pratique de gouvernance et de relation avec la nation basée sur la transparence, l’intégrité et la vérité sont des valeurs plus durables et payantes pour un leader et toute une nation ? Gage d’une confiance indéfectible entre peuple et gouvernement, surtout en période de graves crises où l’unité et la solidarité sont des impératifs ! Pourquoi, vous ne le réalisez pas ou point ?
«Nos institutions sombrent dans la médiocrité et l’inefficience…»
Dans le sillage de ce drame écologique provoqué par le MV Wakashio, le peuple, dans son ensemble, dépassant tous clivages, a démontré sa solidarité autour de ce qui nous unit le plus au-delà de toutes nos différences et autres intérêts : NOTRE PAYSNOTRE MER/MÈRE NOURRICIÈRE !
Ainsi, toutes nos préoccupations socioéconomiques doivent se faire en harmonie avec MÈRE NATURE, NOTRE ENVIRONNEMENT. Notre commune demeure. Plus que jamais !
Sans vouloir l’encenser indûment, car j’abhorre jouer au «king maker» pour les politiciens (leadership héréditaire ou monarchique), je considère que de tous les élus ou politiciens mainstream, Joanna Berenger a su parler avec plus de sobriété et de conviction sur tout ce drame écologique qui nous afflige en ce moment. Illustration parfaite que quand on est engagé avec amour et convictions pour une cause, nos paroles et actes suivent. J’espère que l’agenda politique politicaille et pouvoiriste ne prendra jamais le dessus sur ses valeurs écologiques et humaines. Restons optimistes, mais vigilants !
Notre joli pays, avec toutes nous richesses communes et ses institutions ne peut pas continuer d’être un «butin», bon pour le pillage à des fins d’enrichissement personnel et égoïste pour ceux au pouvoir (politique et économique) et leurs cliques pourries.
Nous sommes en état d’urgence sur presque tous les fronts, ici comme au plan global. Il est plus que temps que nous cessions avec la culture du men- songe, de la manipulation et celle de faire de la politique pour se servir à vie, et non de servir le pays avant tout. Qu’on se réveille une fois pour toutes ! Cessons d’être complaisant et croire que «the world owes us a li ving». La vérité c’est que nos institutions sombrent dans la médiocrité et l’inefficience de plus en plus car s’il y a deux priorités (parmi d’autres sûrement) que nos dirigeants poli- tiques et le leadership de ce pays (sous divers régimes) ont complètement négligé (pour des raisons électoralistes et égoïstes. Elles sont :
1) La gouvernance basée sur une culture de «Continuous State of Preparedness» dans tous les domaines importants pour le pays.
2) L’investissement continu pour préparer la relève compétente au sein de toutes nos institutions clés et les entités où les biens/intérêts de l’État sont impliqués.
C’est un mal qui ronge notre pays et nous enfonce irrémédiablement dans la démocratie par la médiocratie: la KAKISTO- CRACIE. Bénie par des politiciens ou loyauté politique servile au parti, sur- tout au Leader Maximo, prime sur la compétence, l’intérêt du pays et autres impératifs supérieurs. Cette culture de «one-man-show» de leader indispensable et éternel est ancrée au sein des partis politiques eux-mêmes. Regardez autour. Et, l’on s’étonne que la relève compétente ne soit pas existante ailleurs dans le pays ! Certains ne veulent point faire de la place ou préparer la relève dignement, basé sur le mérite et l’engagement citoyen. Ils attendent qu’ils deviennent des fossiles dans leurs positions actuelles car céder la place à d’autres, c’est-à-dire le pouvoir, et faire confiance à d’autres compétences, oubliez ça ! Après moi, le déluge !
Dans une telle culture de gouvernance, il n’y aura jamais de leaders éclairés, visionnaires et désintéressés. Il y a que des «boss» avec des personnes serviles autour. L’autre versant qui prend le dessus sur tout dans une telle culture quand on est au pouvoir, c’est le règne d’impunité et d’immunité pour les plus puissants et ceux/celles dans le giron du pouvoir et du grand manitou.
Oui, je respecte des élus et un gouvernement issus des urnes. Un pays doit être gouverné avec maîtrise, justesse et sérénité. La priorité au lendemain des résultats d’une élection générale, ne peut pas être pour nos politiciens que de nous embarquer dans la galère d’une autre campagne électorale en permanence. Avec les mêmes narratifs populistes et démagogiques. Apprenez plutôt à nous convaincre, nous, peuple admirable, par vos engagements sur le terrain, dans les actes. Pas que par la com, par médias interposés. EXEMPLA- RITÉ, SVP !
Je n’aime pas jouer à la spéculation maladive (les «si», «mais», «supposons» etc.) à tout bout champ. La crédibilité est plus importante selon moi, et elle doit venir plus des actions, d’engagements (d’hier mais aussi aujourd’hui). Non pas, que dans les paroles, la nostalgie, le faire semblant et les rhétoriques manipulatrices et démagogiques. Je donne beaucoup de bénéfice du doute à n’importe quel gouvernement démocratiquement élu. Malgré mes jugements et valeurs personnels. Je fais de même souvent pour ce gouvernement, malgré son inaction flagrante dans nombre de domaines qui sont très importants pour le pays. J’avouerai que j’ai tort de donner ma confiance ainsi, car je me le demande constamment: est-ce que le Premier ministre et son gouvernement le méritent vraiment… cette confiance de principe dans l’intérêt du pays ?
Mon problème c’est que si un gouvernement est élu démocratiquement (jusqu’à preuve du contraire), je me fais le devoir d’accepter sa légitimité, car un pays ne peut pas vivre sans un gouvernement et une stabilité dans ses diverses institutions. Cela ne veut pas dire que pendant cinq ans on s’interdise de le critiquer ou de dénoncer quand il y a dérives ou abus de pouvoir. Autant, je n’affectionne pas de confondre les critiques systématiques ou opinions haineuses et démagogiques/opportunistes avec la liberté d’expression saine. Je l’avoue, que jusqu’ici sur divers sujets et scandales, je me suis imposé une résilience et tolérance en faveur d’un certain bénéfice du doute. Malgré mes convictions. Parce que je pense toujours que sans un climat de sérénité, surtout face à des défis énormes par le temps qui court, aucun gouvernement, même le plus compétent, n’arrive pas à prendre les bonnes décisions. Mais là, je sens que toute ma patience et mon indulgence sont à bout. Avec un gouvernement et son entourage qui se tirent dans les pattes sans cesse. Des mauvaises décisions et allégations de scandales qui en chassent d’autres. Un vrai questionnement de leadership éclairé s’impose, surtout au milieu de tant de souffrances et de crises à gérer au nom d’une nation et d’un peuple très angoissé déjà avec le Covid-19.
D’où vient chez nous ce profond sentiment de grave crise de confiance entre le gouvernement et son peuple, ou dans nos institutions démocratiques ? Est-ce une «expectation crisis» démesurée du peuple dû à cette pratique électoraliste malsaine de toujours «over-promise» même quand nous n’en avons plus les moyens ? Est-ce dû aux acteurs de la sphère publique qui font exagérément feu de tout bois contre le gouvernement alors ce dernier est l’exemple d’intégrité et de patriotisme dans toutes ses actions ? Oublions un peu l’agenda des politiciens pouvoiristes pourris. Est-ce que la volonté pour restaurer la confiance ne devrait pas venir dans nos actions et exemplarité au lieu de jouer au «déni» sur tous les plans à travers la com ?
Le naufrage du Wakashio et tout le drame écologique que nous vivons sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Jouer au déni ne fera qu’empirer le climat de confiance et les relations conflictuelles quasi permanentes entre pouvoir et opinion publique. Il faut savoir assumer par un langage de vérité et un comportement plus humble, d’empathie, mais sincère des dirigeants. Pas de déni systématique sur tout ou de posture d’arrogance. Mon vote de confiance aux élections générales ne fut pas pour cela !
Je ne suis pas encore convaincu que Navin Ramgoolam et ses acolytes bénis oui-oui ou une alliance «galimatias» sauveront le pays et mettront fin à cette fatalité de «la peste ou le choléra». J’aurais bien aimé qu’on me donne les preuves que cette alternative politique menée par ces figures «historiques» dégage cette crédibilité pour mériter ma confiance. Leurs bilans compromettants à la tête du pays (pour le MMM… bien moins) leur absence d’engagements sur le terrain à ce jour, avec de meilleurs projets alternatifs pour la société, et l’environnement, pour combattre la corruption, l’injustice, la drogue et l’impunité aux plus niveaux, avec cette équipe de gens compétents et crédibles… toutes ces lacunes me laissent très sceptique et inquiet sur leur sincérité de «deliver» et mieux servir un peuple admirable, quoique souvent trop naïf et amnésique par rapport à la chose politique. Dois-je pour autant continuer à avaler les «couleuvres» des antipatriotes d’ailleurs, de continuer à donner le bénéfice du doute qui arrange ce gouvernement et perpétue l’agenda égoïste et accapareur d’un certain groupe qui pourrit tout dans le pays ? Non, je n’en peux plus de cette patience et magnanimité dogmatiques face à ceux qui en ont cure de l’intérêt de notre pays. De notre Mère patrie, de ses institutions et de tous ses enfants.
J’ai le cœur déchiré aujourd’hui quand je vois notre Mère/Mer souffrir. Franchement, après avoir tant entendu et vu entourant tout le naufrage du Wakashio et toutes les souffrances écologiques, humaines, sociales et économiques qu’il nous inflige, j’ai honte d’abord de mon gouvernement et de tous nos politiciens, de tous ces élus et gendarmes institutionnels qu’on paie grassement pour soi-disant travailler pour nous protéger et veiller aux intérêts supérieurs de notre pays, avant leurs obsessions pour des intérêts pouvoiristes.
Je pleure mon pays. Encore plus quand je vois l’horizon assez lointain d’une alternative crédible, cohérente, consensuelle, solidaire, avec les vrais soldats de lumière, pour sauver et faire progresser notre pays sur des valeurs de justice et de respect plus durables pour tous ses citoyens et notre environnement, tant menacé par nos comportements de prédateurs.
La tâche est rude, mais il faut y croire et travailler avec amour et persévérance pour bâtir (ou redécouvrir) cette «terre promise» que nos ancêtres démunis étaient venus chercher depuis des continents lointains et en bravant les périls de Mama Lamer. La sublime Ganga Ma, comme disent avec beaucoup d’humilité et de ferveur les hindous.
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