À la bonne heure !

Des mois et des jours après le discours du Budget et après des dizaines et des dizaines de protestations de divers types, notre grand argentier se dit prêt à dialoguer et à «rendre public un document sur la CSG». La CSG ayant déjà été proclamée à l’officiel, cette approche peut paraître un peu étrange, mais ce dialogue et ce document auront le mérite, même si un peu tard, d’établir les faits en toute transparence, comme cela aurait dû avoir été le cas, EN AMONT DE LA DÉCISION, pour assurer le devoir démocratique premier du gouvernement.

Pour rappel, dans notre démocratie, le dernier budget de Pravind Jugnauth, en juin 2019, disait n’avoir de place dans un Budget alors «serré», que pour une augmentation de la pension de vieillesse de Rs 500. Quelques mois plus tard, il faisait une promesse électorale de passer la pension à Rs 9 000, soit de l’augmenter par non pas Rs 500, mais par Rs 2 790, soit plus de CINQ FOIS ce qui avait été jugé possible en juin 2019 ! Il n’y a eu, à l’époque, aucune tentative d’expliquer comment cela aurait été payé dans le Budget alors EN COURS. Ses adversaires politiques faisaient d’ailleurs le même genre de promesse, pour ne pas être en reste, sans tenter d’expliquer, non plus, comment on paierait. Au cours de ces mêmes élections, on s’était, avant même cette spirale de promesse vis-à-vis des vieux (qui s’étaient évidemment sentis très contents de ce qui allait leur arriver très bientôt) avancé pour promettre encore Rs 3 500 d’augmentation avant 2024…

On va savoir maintenant !

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À la bonne heure !

Des années après avoir fouillé et éventuellement ré-asphalté des routes de manière presque anarchique, chacun faisant ses petits trous de manière autonome, un comité NDU–CWA a été apparemment mis sur pied pour éviter des «opérations ‘kasé ranzé’» qui constituent souvent un gaspillage éhonté de l’argent public. Sans compter que le chantier doit être mobilisé plus d’une fois, il est aussi vrai que la vie des citoyens est souvent sérieusement perturbée, avec le bruit, la poussière, la boue, les déviations de véhicules ; au moins deux fois plutôt qu’une ! L’initiative de ce comité revient au nouveau Directeur général de la CWA, Mr Lochee.

Cependant, avant de saluer le geste de Mr Lochee, il faut quand même se poser la question de savoir pourquoi une telle structure de coordination n’existe pas depuis le temps qu’on la réclame, tellement elle paraît une évidence opérationnelle ! Je me souviens des nombreuses personnes qui en ont appelé de leurs vœux il y a maintenant 30, 40 ou 50 ans! Il y a même dû y avoir des tentatives de mieux faire ? La grande claque dans nos gueules, c’est qu’une telle structure ait besoin d’être moindrement CÉLÉBRÉE en 2020 !

D’autant plus que la CWA et la NDU ne sont que deux des participants réguliers à cette valse démente des travaux publics qui charcutent nos routes sans coordination. Si la CWA pose des tuyaux et que la NDU fait des drains, la Waste Water Management Authority pose un autre type de tuyau, l’Irrigation Authority aussi. Il y a également les câbles souterrains de la téléphonie, les travaux du métro, ceux des grands développements routiers… Est-ce vraiment sorcier d’avoir une unité de coordination qui puisse planifier au moins ces grands travaux ? Il ne restera alors que les petits dégâts intempestifs des particuliers…

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À la bonne heure !

Nous avons eu droit à un débat civilisé pour la présidentielle américaine. Enfin, plutôt civilisé puisque le VP Pence a quand même systématiquement accaparé plus de temps qui ne lui était imparti par le règlement. Remarquons seulement qu’il avait objectivement plus besoin de temps pour se défendre, lui-même et son président ?

Fait particulier : une mouche s’est introduite au débat (mais que font donc ces gars de la CIA ? Ça aurait pu être une mouche-drone en mission télécommandée pour Kim…) et a sans doute passé un message important en live en se posant sur la tête de Mike Pence pendant plus de deux minutes. Il paraissait, il est vrai, moins frais que Kamala…

Maintenant que la Maison-Blanche a vu 22 membres de son personnel être infectés par le Covid-19, certaines personnes, dont l’humoriste Stephen Colbert, se sont même demandé si ce n’était pas plutôt désormais le cas du virus qui serait infecté par une équipe qui sent un peu… la fin de règne.

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À la bonne heure !

Le rapport préliminaire sur l’échouage du MV Wakashio restera confidentiel, nous apprend l’express de mercredi.

Ainsi ne soit-il pas !

N’ont-ils rien appris de leur obsession à tout garder confidentiel, furtif, secret, mystérieux, discret, silencieux, dans l’ombre ? Ce qui engendre inévitablement suspicion, théories du complot, doute, méfiance, voire malveillance !

Certains au gouvernement commencent à le comprendre, mais ils sont rares. Au moins les débats en cour de justice sont toujours publics. Au moins les journaux font encore leur métier librement, malgré boycott, pressions, médisances et méchancetés.

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À la bonne heure !

Les deux millions de passagers pour le métro, en un an, ont été mis en perspective. D’abord, en soulignant que cette première année couvre les quelques mois de lockdown ou rien n’a roulé. Ensuite, et surtout (l’express, 8 octobre) en mettant en exergue que Rose Hill Transport en véhicule 10 millions par an ; UBS, 25 millions ; CNT, 35 millions ! Cela nous rappelle la comparaison inutile et déformante des 1,3 million de touristes pre-Covid-19 avec la population mauricienne du même nombre (1:1), alors qu’à la faveur d’une moyenne de séjour de 8 nuitées, le nombre de touristes «at any one time» n’est que de… 28 500 (1:46). Pas de quoi s’affoler, en effet.

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À la bonne heure !

Dans l’avant-dernier Budget, le ministre des Finances d’alors annonçait la vente de certains actifs de l’État, sur deux ans, pour un montant total de Rs 11 milliards. Sans autre précision. Les plus avertis ont tout de suite pensé à la MauBank et à la National Insurance Company (NIC), parmi les candidatures potentiellement à la vente. Au 1er trimestre de 2019, Ernst & Young, qui refusait de signer les comptes audités, réclamait une injection de Rs 3,5 milliards, ce qui était jugé «pas nécessaire» par la NIC. Au début d’octobre, Le Mauricien titrait qu’une injection de Rs 5,7 milliards était attendue de son actionnaire, le National Property Fund. Le Défi de vendredi annonce une «restructuration profonde» avec un plan de retraite volontaire et une recapitalisation qui «se comptera en milliards». On en saura plus la semaine prochaine apparemment. Ce qui paraît sûr, c’est qu’à la place d’encaisser des produits de vente, le gouvernement se sent obligé, pour l’heure, de passer à la caisse… Avec notre argent !

Quand il y aura un moment de libre, pourrait-on, d’ailleurs, actualiser le coût consolidé de la mise sous administration du groupe BAI, ne serait-ce que par devoir de transparence sur l’usage de l’argent public (remboursements aux déposants, recapitalisations diverses, emprunt à la BoM, etc.) Ce serait, je pense, édifiant à plus d’un titre !