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Passation de pouvoir en Premier League
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Passation de pouvoir en Premier League
Fin de l’état de grâce pour Jürgen Klopp et le Liverpool FC. Après trois ans au sommet, la superbe équipe de la Mersey connaît un coup de moins bien, la machine est grippée et les vautours lui tombent dessus. Trois défaites de suite à Anfield, dont la dernière fessée, 1-4, dimanche face à Manchester City ont fait voler en éclats l’ex-forteresse.
Et les petits pouces de s’agiter comme jamais sur les claviers pour que n’importe qui balance n’importe quoi, sur nos chers réseaux sociaux : « Klopp out, bring on Gerrard / Fallait recruter au mercato / Vendons le club à un riche Prince ! / C’est le début de la fin pour Liverpool / Bring on M’bappé ». Mieux vaut en rire qu’en pleurer.
Et Roy Keane, consultant sur Sky Sports, qui y va de son petit tacle bien senti en traitant Liverpool de « mauvais champion qui se cherche des excuses » ou, jouant à fond la carte de la provoc’, en disant il faudra peut-être attendre encore 30 ans pour revoir les Reds tout en haut de la Premier League… On a aussi l’ancienne légende des Reds, John Aldridge, plus soft, qui pense que Liverpool ferait bien d’oublier le titre et se concentrer sur le Big 4.
Là où « Keano » a raison c’est quand il dit que « défendre un titre est plus difficile que de le gagner ». De- puis la création de la Premier League en 1992, le grand Manchester United (époque Ferguson) l’a fait quatre fois (deux doublés et deux triplés), imité par Chelsea (2005 et 2006) et Manchester City (2018 et 2019) seulement.
Au début de cette saison, beaucoup affirmaient pourtant que Liverpool était favori pour garder sa couronne tant il avait dominé le dernier exercice de la tête et des épaules et son équipe s’avérait forte, homogène, séduisante. Surtout lorsque Manchester City subissait un violent 5-2 à l’Etihad Stadium face à Leicester City dès la 2e journée de championnat (le 27 septembre 2020), dans la foulée de sa sortie du Final 8 de la Ligue des champions face à Lyon (1-3) un mois plus tôt.
A ce moment-là, que ne disaient pas les « experts » concernant une possible « fin de cycle » des Citizens et un essoufflement de la méthode Guardiola ! Ces derniers oubliaient sans doute alors que ce même Man City avait infligé un 4-0 (tiens, tiens…) au Liverpool futur champion d’Angleterre le 2 juillet 2020 (32e journée) peu après le « Restart » du championnat anglais post-covid…
Sauf surprise, à trois mois de la fin de la saison, Manchester City sera champion cette année après la démonstration de dimanche dernier à Liverpool, il s’agissait de la première victoire de Guardiola à Anfield. Les Citizens ont 10 points d’avance sur le LFC et un match en moins… Certes, City a une série de quatre matches tests coup sur coup : Tottenham, Arsenal, West Ham et Manchester United, plus la reprise de la Ligue des champions (Moenchendlagdabch dans deux semaines). Mais la cause ‘EPL’ sera peut-être pliée d’ici là…
Pas de Kevin de Bruyne, pas d’avant-centres ? No problemo ! Pep bénéficie du retour en forme de joueurs qui n’avaient pas eu sa confiance dernièrement et surtout l’an dernier : Bernardo Silva, Gundogan, Cancelo. Sans oublier l’éclosion de la pépite Phil Foden, gérée de main de maître par le technicien catalan.
Pour Liverpool, il est triste de voir cette belle équipe craquer ainsi, après toutes les belles choses qu’elle a offertes aux amateurs de beau jeu, mais ses joueurs semblent cramés physiquement et mentalement. Hormis Salah, les autres joueurs n’affichent plus le même rayonnement que la saison dernière. Ce qui est tout de même assez naturel après trois saisons exceptionnelles (finale de Ligue des champions 2018, puis sacre en C1 en 2019 après avoir échoué en Premier League avec un monumental 97 points et enfin champion d’Angleterre 2020). Liverpool va probablement se concentrer à présent sur la Ligue des champions (Leipzig la semaine prochaine !) et la course au Big 4.
Privés de charnière défensive, et même de leurs trois défenseurs centraux, Van Dijk-Gomez et Matip, la mission était impossible face à Manchester City, surtout lorsqu’un gardien du temple irréprochable de la trempe d’Alisson se met à jouer les Karius !
Du côté de Manchester United, l’espoir est permis même si l’écart entre les deux formations mancuniennes semble plus grand que ne l’indique le classement. Sur le papier, les Red Devils possèdent une équipe de qualité, mais le match contre Everton (3-3) confirme que leur défense est loin de valoir le duo Stones-Dias. Mathématiquement, tout est possible, mais Olé Gunnar Solskjaer vient de déclarer lui-même que le titre était hors de portée…
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