Il a été clairement «out of order» lui-même. Le speaker a dépassé hier les bornes du permissible quand il a fait allusion à l’épiderme du député Rajesh Bhagwan au Parlement. Du jamais-vu, du jamais-entendu : Sooroojdev Phokeer a lancé, à pas moins de 11 reprises, en regardant l’élu de Beau-Bassin– Petite-Rivière : «Look at your face!» – sous le regard complice et amusé de la majorité ! On n’a jamais vu un speaker-Bully avant Phokeer. C’est vraiment un triste spectacle pour la démocratie parlementaire qu’on croit être. 

Alors qu’il est censé faire régner l’ordre, le speaker s’est aussi fait remarquer hier en faisant un… walk-out parce que Xavier-Luc Duval et Anwar Husnoo ne le regardaient pas lors de la PNQ. 

La suspension excessive d’Arvin Boolell, ses fréquents agissements musclés contre les membres de l’opposition et ses interventions intempestives pour protéger le Premier ministre et ses ministres (par exemple hier en faisant capoter la question d’Assirvaden sur Angus Road) laissent clairement voir que le speaker ne se gêne aucunement pour se ranger carrément dans le camp de la majorité, quitte à bafouer son rôle d’arbitre, et ce, en distribuant cartons rouges et insultes aux élus de l’opposition… en violant les conventions internationales qui protègent les personnes malades contre des propos insultants.

Le speaker est allé trop loin. Il doit présenter des excuses à Rajesh Bhagwan et à toute la population. 

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C’est injuste le sort réservé aux 18 pilotes mauriciens d’Air Mauritius qui vont bientôt perdre leur emploi. Parmi : les deux femmes-pilotes qui sont un modèle pour plusieurs. 

Pourquoi est-ce injuste ? Parce que les administrateurs – Sattar Hajee Abdoula et Arvindsing Gokhool – ont vendu pas moins de cinq avions à perte, sans offrir une visibilité aux pilotes et autres employés d’Air Mauritius. 

Alors que le gouvernement entend relancer l’emploi, force est de constater que les pilotes étrangers ont été préférés aux fils et filles du sol. Pourquoi ? Sont-ils moins chers ?

Vu qu’on navigue sans radar, peut-on savoir si dans sixhuit mois, Air Mauritius aurait besoin d’autres pilotes pour tenter de ramener des touristes à Maurice, si par exemple on devait reprendre des vols sur une base quotidienne sur Paris, trois fois par semaine sur Londres et 7/7 sur l’Asie (Inde 4/7 ; Malaisie/Singapour 3/7). 

Air Mauritius a été sous administration pendant plus d’une année. Quel est le plan de vol, moins de trois mois avant l’ouverture totale des frontières ? Et, en passant, quels seront les honoraires des administrateurs…