The only security of all is in a free press. (Thomas Jefferson)

Le prix Nobel de la paix 2021 a été attribué à deux journalistes, le Russe Dmitri Mouratov et la Philippine Maria Ressa. Il s’agit du premier prix Nobel de la paix, en 120 ans d’histoire, à récompen- ser la liberté d’information en tant que telle !

Le comité Nobel a insisté sur le fait que ces deux lauréats «sont les représentants de tous les journalistes qui défendent cet idéal dans un monde où la démocratie et la liberté de la presse sont confrontées à des conditions de plus en plus défavorables».

Maria Ressa, considérée comme l’ennemie publique du pouvoir philippin, a réagi en ces termes : «Un monde sans faits signifie un monde sans vérité et sans confiance.» Dmitri Mouratov, à la tête de l’un des rares journaux indépendants en Russie, a minimisé son rôle : «Ce n’est pas mon mérite personnel. C’est celui de Novaïa Gazeta. C’est celui de ceux qui sont morts en défendant le droit des gens à la liberté d’expression.»

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À l’express, nous pensons qu’il est naturel que le pouvoir et un contre-pouvoir aient des frictions, des divergences. Cependant sont aussi possibles, voire souhaitables, des convergences sur des sujets nationaux, comme la lutte contre le coronavirus, le débat sur la dette publique, la croissance économique, la guerre contre la drogue, la corruption et le blanchiment d’argent, sans oublier le financement des partis politiques, entre autres. Cela fait partie du jeu démocratique.

Sous le règne de SSR, SAJ, Navin Ramgoolam, et Pravind Jugnauth, nous avons connu des tentatives d’asphyxie directes et nous les avons surmontées, grâce à notre diversification économique et notre engagement citoyen au quotidien. Aujourd’hui, donc, grâce aux pressions des politiciens qui veulent nous réduire au silence ou nous discréditer, nous pouvons, en toute indépendance, assumer notre rôle without fear or favour.