Publicité
Seule la vérité… …Mène à la confiance
Par
Partager cet article
Seule la vérité… …Mène à la confiance
On me demande pourquoi j’essaie souvent de relativiser les choses plutôt que de clouer au pilori, invariablement, sans retenue, sans rémission aucune.
Dans ma façon de voir, la vérité est la toute première des vertus, surtout en démocratie. Il faut dire vrai, parce que quand on dit faux et que ça se voit par la suite (ça se saura inévitablement que ce soit en démocratie ou en autocratie, mais ça peut prendre, il est vrai, (beaucoup) plus longtemps dans le deuxième cas), un ingrédient vital est perdu : la confiance ! Voilà essentiellement pourquoi il faut être ‘fair-play’ et équilibré dans son analyse, reconnaître tout ce qui est bien et critiquer tout ce qui va mal sans parti pris politique, ethnique ou autre. Ce n’est jamais un exercice facile et il serait vain de croire qu’il peut être parfaitement exécuté à tous les coups, d’autant que l’opinion de chacun peut elle-même être biaisée en partie. La clé cependant c’est de respecter la liberté d’opinion, surtout quand celle-ci est présentée de bonne foi. Le comble de l’inanité est de qualifier toute opinion contraire, notamment contraire à celle des autorités du jour, d’opinion «raciste» ou «antipatriotique», sans présenter aucun argument.
La lumière vient en effet toujours du débat contradictoire. Refuser le débat, l’explication, la transparence, est une approche intellectuellement périlleuse et démocratiquement inacceptable.
Prenez le cas du Covid. N’étant pas dans les secrets des dieux, il est difficile de confirmer ce qui pousse un gouvernement à changer son protocole de transparence sur le Covid- 19. Ils ont plaidé les coûts élevés, l’importance plus élevée des symptomatiques et le fait que l’OMS n’insiste plus autant sur l’utilité des tests. Quoiqu’il en soit, depuis le 5 septembre, coïncidant, comme par hasard, avec le fait que nous nous retrouvions dans la liste de very high risk countries (level 4) de la CDC – donc des États-Unis –, nous ne faisons de tests PCR que pour les personnes symptomatiques, nécessitant une hospitalisation. On ne sait pas si c’est le High Powered Committee présidé par le PM qui prend cette décision, mais un but utile (probablement recherché ?) est presque immédiatement atteint ! Un vrai triomphe, croit-on ! Maurice est donc passé en Level 3 de High risk country et quitte ainsi derrière elle les Maldives, les Seychelles, la Polynésie française, le Costa Rica, la Guadeloupe et Singapour ; au total, un groupe de 77 pays qui, eux, suppose-t-on, font toujours des tests à la même cadence, OMS ou pas !
On faisait 5 000 tests PCR par jour en juillet, soit environ 150 000 pour le mois. En octobre, on en faisait 5 868 jusqu’au 24 octobre et on ne rapporte PAS les 12 000 citoyens détectés positifs grâce à 44 838 tests rapides dans les flu clinics sur la même période, selon le Hansard.
Les problèmes qui en découlent, cependant, ne sont pas mineurs. D’abord, en testant moins officiellement, le taux de mortalité par rapport aux cas identifiés prend l’ascenseur, puisqu’il y a moins de cas officiellement ‘identifiés’. Le nouveau ‘problème’ de certains n’est plus alors de faire artificiellement réduire le nombre de cas (en ne faisant des tests PCR qu’aux symptomatiques admis à l’hôpital), mais d’essayer de réduire le nombre de morts catalogués comme ‘dus au Covid’. C’est le nouveau champ de bataille.
C’est ainsi qu’au Parlement, le ministre Jagutpal annonce que 295 personnes testées positives au Covid sont décédées entre mars et octobre 2021, mais que 153 d’entre elles sont mortes «d’autres causes». La question qui suit, un peu plus tard, de la député Foo Kune-Bacha, est cependant pertinente : ces 153 personnes seraient-elles donc mortes de toute façon, sans que le Covid n’ait accéléré les choses ? Le ministre déclare honnêtement qu’il n’est pas en mesure de le dire.
Ensuite, parmi les Very High Risk Countries de niveau 4, nous retrouvons désormais des pays comme La Réunion, l’Arabie saoudite, la Suisse et la Grande-Bretagne, desquels nous parviennent des touristes… Heureusement que de ce côtélà les nouvelles sont meilleures : on n’aura identifié que 4 porteurs du virus parmi les 34 579 touristes qui ont débarqué entre le 1er et le 21 octobre. Ce qui apporte moins qu’une goutte d’eau à ceux qui voudraient mettre la situation actuelle du pays au compte de «l’ouverture des frontières»…
Finalement, la conséquence la plus grave de cette décision de réduire le nombre de tests, c’est de jeter le doute et miner encore plus la confiance de la population dans ce que disent les autorités. Le ver est dans le fruit depuis longtemps, malheureusement et, désormais, on aura tendance a encore plus douter de la parole officielle. Même quand ce n’est peut-être pas justifié !
Prenez le nombre de mortalités chez les personnes vaccinées. Un début de psychose a surgi parce que 9 des 16 cas de mortalités enregistrées chez les vaccinés du 1er au 24 octobre sont des vaccinés au Sinopharm. On va donc à la conclusion, un peu rapide, que si on a été vacciné au Sinopharm, on est ‘foutu’.
Je ne comprends pas un ministère de la Santé qui n’explique pas, en toute transparence, que ce chiffre de mortalité doit être plutôt comparé au nombre de vaccinés. C’est le Sinopharm qui a été le vaccin le plus utilisé. Il n’est donc pas anormal qu’il soit, proportionnellement, associé à plus de morts ! En effet, un seul mort parmi 25 000 vaccinés est, a priori, beaucoup plus inquiétant que 9 morts sur 500 000 vaccinés et il faut dire a priori, parce que c’est sur les grands échantillons que cela se joue, pas sur les plus petits échantillons à notre modeste échelle. (1)
Là où tout le monde est d’accord c’est que les non-vaccinés ont SIX FOIS plus de chance d’être testés positifs que les vaccinés et ONZE FOIS plus de chance de mourir (CDC *). Le Wall Street Journal du 28 août dernier (**), sur la base d’une étude menée à Bahreïn, conclut à un taux de mortalité de 0,46 % de ceux vaccinés au Sinopharm contre 0,15 % pour ceux vaccinés au Pfizer. Moins d’un pour cent c’est vraiment pas mal quand on y pense, surtout que plus on surfe sur le Net, plus les chiffres s’amoncellent, souvent différents ! Ce qui est consternant ! Le Strait Times, en juillet indiquait, par exemple, qu’une étude de l’Argentine concluait à 84 % d’efficacité du Sinopharm contre la mortalité (***). Le Pérou, un mois plus tard indique 94 % d’efficacité du même vaccin, après 2 doses, contre la mort, mais un taux bien plus faible contre les risques d’infection (****).
Une étude de l’Office national des statistiques britannique (*****) mérite aussi mention. Mettant de côté les vaccinés à une dose, seulement 640 des 51 281 morts de Covid entre le 2 janvier et le 2 juillet 2021, sont des vaccinés à deux doses. Ça équivaut à 1.2 % du total de morts de Covid, les non-vaccinés représentant 76 % du total et les partiellement vaccinés représentant le reste, soit 22.8 %.
Nous n’avons pas ces chiffres à ce degré de détail à Maurice pour le moment, mais 16 morts totalement vaccinés sur les 58 mortalités du 1er au 24 octobre, ça fait …beaucoup ! Pourquoi ? Qui va expliquer ?
Serait-il possible de connaitre le pourcentage de patients totalement vaccinés sur le total de morts du Covid jusqu’ici? Notons déjà que ce chiffre sera supérieur si le nombre de morts est minimisé à 142 plutôt qu’a… 295.
Je n’aimerais pas être à la place du ministre de la Santé dans un pays où la non-transparence a souvent été érigée en vertu nationale et encore moins ces jours-ci, où c’est lui qui doit expliquer pourquoi nous commandons seulement maintenant un médicament pour soigner le Covid, le Tocilizumad, qui est pourtant recommandé depuis le 5 juillet par l’OMS et dont il y a déjà des stocks chez un fournisseur local !
Réponse ? C’est le groupe clinico-biologique de médecins de l’ENT qui est en retard, ne faisant sa recommandation qu’en septembre 2021….
(1) Selon les chiffres disponibles, il y a un mort sur les 155 834 vaccinés au Covishield, deux pour les 99 062 vaccinés au Covaxin (un pour 49 531), 9 pour 465 732 vaccinés au Sinopharm (un pour 51 750). Pour J&J, pas de chiffres disponibles, J&J ayant été aussi utilisé comme 3e dose ‘booster’, pour d’autres vaccins .
(*) https://www.beckershospitalreview.com/public-health/cdc-releases-data-on-covid-19-cases-deaths-by-vaccine-type-5-things-to-know.html
(**) https://www.wsj.com/articles/sinopharm-covid-vaccine-seen-as-less-effective-in-bahrain-study-11630150885
(***) https://www.straitstimes.com/world/europe/argentina-finds-chinas-sinopharm-covid-19-vaccine-84-effective-in-preventing-death
(****) https://www.reuters.com/world/americas/peru-study-finds-sinopharm-covid-vaccine-504-effective-against-infections-2021-08-13/
Publicité
Les plus récents