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Message d’un dinosaure aux dinosaures
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Message d’un dinosaure aux dinosaures
«Vous courez à la catastrophe climatique, et pourtant chaque année des milliards de fonds publics sont versés dans des aides aux énergies fossiles. Imaginez qu’on ait versé des milliards par an en subventions à des météores géants. C’est ce que vous êtes en train de faire en ce moment !»
Ce n’est pas Halloween ! En pleine séance onusienne débarque un dinosaure – ou, plutôt, comme dirait ma fille, un vélociraptor, avec ses grosses pattes sur le tapis rouge de la diplomatie. C’est une vidéo, que vous pouvez revoir sur lexpress.mu, sensationnelle, qui a été réalisée pour marquer les esprits. Et ce dans le cadre d’une campagne de sensibilisation du Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), pour réveiller les dirigeants du monde, alors que débute la COP26 ce dimanche 31 octobre. «L’heure a sonné de rebondir et de reconstruire vos économies au lendemain de cette pandémie. C’est le moment ou jamais pour l’humanité ! Alors voici mon idée folle : ne choisissez pas l’extinction. Sauvez votre espèce avant qu’il ne soit trop tard. Il est temps pour vous, les humains, d’arrêter de trouver des excuses et de changer les choses.»
Quand l’on évoque le changement climatique, l’on parle surtout de sécurité humaine, de catastrophes naturelles, de dégâts matériels, mais pas suffisamment des animaux et de la biodiversité.
Les animaux sont des êtres doués de conscience, mais n’ont pas voix au chapitre. «Ils souffrent de la même manière que les gens et dépendent de nous pour leur protection lorsque survient une catastrophe naturelle.» Suivez le hashtag #DontForgetThem.
Ainsi, une plate-forme mondiale réunit une douzaine d’ONG, venant de l’Inde, du Brésil, de la Thaïlande, des États-Unis, du Kenya et du Costa Rica, pour défendre nos amis les bêtes qui ont besoin de protection. Ces ONG veulent nous sensibiliser au fait qu’en protégeant les animaux par rapport aux catastrophes, nous protégeons non seulement la biodiversité de la planète pour les générations futures, mais aussi et surtout les moyens d’existence des populations actuelles. Et, partant, ces militants des animaux aident, à leur façon, pour accroître la résilience de l’économie des pays touchés, tout en contribuant à améliorer le bien-être des animaux, des per- sonnes, des entreprises et des industries.
De mal en pis. Le dernier rapport du Global Assessment Report (GAR 2019), souligne, noir sur blanc, que nous ne pouvons plus nous permettre de procrastiner. Le monde fait face à des phénomènes qui vont s’amplifier avec le changement climatique.
Aujourd’hui, en dépit des nouveaux engagements de plus de 120 pays, l’écart avec ce qui serait nécessaire pour respecter l’Accord de Paris visant à limiter le réchauffement bien en deçà de +2 °C, si possible à +1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle, reste préoccupant.
Ainsi, fleurissent les nouvelles promesses pour réduire les projections d’émissions pour 2030 de 7,5 %, alors qu’une baisse de 30 % serait nécessaire pour +2 °C et de 55 % pour 1,5°C. En d’autres mots, cette réduction «devrait être quatre fois plus importante pour être compatible avec +2 °C et près de huit fois plus importante pour être compatible avec +1,5°C», selon Anne Ohloff, un des auteurs du rapport. «Il y a eu des progrès […] mais nous sommes très loin de là où nous devrions être.»
Après la baisse des émissions de 5,4 % en 2020 GRÂCE à la pandémie de Covid-19, on devrait voir un rebond important en 2021. Les plans de relance pour accélérer la transition verte sont désormais incontournables. Allez dire ça aux esclaves du pétrole et des pétrodollars !
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