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Les vaccins ou la mort
Imaginez seulement si l’humanité n’avait PAS encore réussi à confectionner des vaccins contre le coronavirus !
Nous aurions au moins un sujet de grogne de moins ces jours-ci et cette insatisfaction se retrouverait étalée sur les têtes de chapitres suivants : l’efficacité comparative des vaccins, leurs prix et les profits dégagés par leurs fabricants respectifs, le besoin d’un ‘booster shot’ ou pas, les critères d’achat d’un vaccin plutôt qu’un autre. De plus, tous les anti-vaxxers du monde auraient pu se donner la main (probablement sans gants), se faire des bisous (probablement sans masques) et profiter de leur grand rassemblement libre préféré (concert, meeting MAGA, mariage monstre, bus briyani…) et ainsi véritablement mettre à l’épreuve l’efficacité incontestable de LEUR système immunologique personnel. Ce qui ne peut se faire de manière aussi crédible actuellement, puisque les vaccinés ralentissent et affaiblissent le Covid qui aurait pu les atteindre, sans compter qu’ils sont généralement masqués et partiellement aseptisés.
Mais trêve d’ironie, l’humanité se réveillait un beau matin de novembre 2020 en apprenant que des vaccins antiCovid étaient fabriqués en temps record et que les essais étaient très, très positifs. Le malheur veut que la première annonce d’essais réussis venait de Pfizer et de Moderna qui présentaient les résultats de la nouvelle technologie de la mRNA et qui prétendaient prévenir les mortalités ou les cas graves dans plus de 90 % des cas…
Pour rappel, les vaccins ont effectivement aidé à éliminer (ou presque) de nombreuses maladies mondialement, sauf parfois dans certaines ‘poches’ particulières où ce sont les humains qui se rebiffent pour des raisons souvent stupides, puisque de nature idéologique ou religieuse. La polio, la diphtérie, la rage, la varicelle, la rougeole, l’hépatite, le tétanos etc. sont en repli ou ont disparu des pays où la vaccination est largement acceptée et pratiquée. Certaines de ces maladies font parfois un comeback sur le dos de théories de conspiration de divers acabits qui se relaient aujourd’hui de manière accélérée et «crédibilisée» grâce à l’Internet.
Mais la brutale vérité c’est que sans vaccins, les microbes et les virus gagneraient à nouveau, que notre espérance de vie ne serait plus au-delà de 70 ans, mais bien plus près de 40, et qu’à nouveau, 50 % des enfants n’atteindraient pas l’âge de cinq ans… (*) ! La brutale vérité est aussi que tous les vaccins n’ont jamais été efficaces à 100 % et que le critère de base de l’OMS avant d’homologuer un vaccin est qu’il soit efficace à au moins 50 %. La brutale vérité est que le vaccin contre la grippe, qui tue aussi, même si un peu moins que le Covid, ne réduit le risque de grippe que de 40 à 60 % dépendant des saisons (**)
Il faut rappeler tout cela pour souligner qu’aussi anxiogène que soit la situation actuelle (au moins 5,2 millions de morts planétairement et au moins 700 morts localement), elle aurait été évidemment bien pire sans vaccin ; même si la situation s’est quelque peu compliquée avec les muta- tions qui n’existaient pas au moment où les vaccins étaient développés au départ.
Ce qui nous permet maintenant d’invoquer une étude de The Economist du 17 novembre qui évalue l’efficacité des divers vaccins disponibles face au variant Delta en particulier, un variant qui semble dominer partout où il pointe le nez, vu qu’il est nettement plus contagieux que ses petits frères (ou serait-ce plutôt ses grands oncles ?).
Cette étude, qui croit être basée sur l’échantillon le plus large qui soit sur l’efficacité des vaccins contre le Delta, étudie l’impact des vaccins à prévenir contre l’infection, mais, plus important encore, contre l’hospitalisation, c.-à-d., contre les cas graves, ce qui sera le seul aspect que nous commenterons d’abord. La technologie mRNA de Moderna et de Pfizer domine de la tête et des épaules, avec une efficacité a plus de 95 %. Ce qui n’a pas empêché les États-Unis de perdre 750 000 citoyens, essentiellement chez les nonvaccinés qui représentent, étonnamment, 41 % de la population, avec des pointes de 55 % et plus au Mississipi, dans l’Alabama, en Idaho, au Wyoming et en Virginie de l’Ouest – tous des États «Trump» – qui est, quant à lui, doublement vacciné au Pfizer ! Bien sûr !
Juste après les mRNA, viennent l’AstraZeneca – Oxford – Covishield avec 90-92 % d’efficacité, Johnson & Johnson avec 81 %, Sputnik V avec 80 %.
Dans cette étude, Covaxin et Sinopharm n’ont de chiffres que sur leur efficacité contre l’infection plutôt que contre l’hospitalisation. Leur efficacité à ce critère est établie à 63 % et 59 % respectivement, ce qui est bienvenu, sachant que l’efficacité des vaccins est généralement un peu supérieure contre les cas graves menant à l’hospitalisation.
Pfizer demande malheureusement une infrastructure de froid qui coûte, puisqu’il faut le conserver à -70 degrés centigrade. Moderna, qui n’a besoin que des -15 degrés du congélateur, paraît plus accessible. Chaque dose de Pfizer et de Moderna vendue en Europe depuis août 2021 vaut $19,50 et $25,50 respectivement.
Ce serait bien de connaître maintenant le prix payé par notre gouvernement pour le Covaxin, le Covishield et le Sinopharm, vous ne trouvez pas ? Et de faire, en conséquence, un petit calcul de yield, n’estce pas ? Peut-être qu’un million de doses de Moderna à un prix d’ami de $20 pièce ferait l’affaire pour le pays ? Si on peut construire moins que Rs 11.7 milliards de drains (ce qui sauverait, au passage, bien des arbres en bordure de route !), on devrait alors pouvoir se payer Rs 870 millions de vaccins de plus ? Ce qui ne serait que juste si la priorité des priorités est, comme l’a déclaré le PM, la santé de la population ? *
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Nous avons un nouveau chef juge à la Cour suprême. C’est une première : c’est une dame, mais cela est, espérons-le, secondaire. Le pays va, par contre, s’évertuer à prier en espérant qu’elle saura choisir le bon vaccin pour préserver l’indépendance du judiciaire face aux tentations tentaculaires de l’exécutif de ce pays. Car la population souhaiterait de loin, je pense, l’encenser plutôt que le contraire… Et en dégagerait, assurément, bien plus de plaisir !
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Au début de ce mois, deux condamnés à mort japonais ont décidé de poursuivre leur gouvernement au motif que la notification de leur exécution avec seulement quelques heures de préavis était «extrêmement inhumaine». Leur argument est que par le protocole actuel, les condamnés à mort se réveillent pendant des mois, voire des années, en se demandant, anxieusement, si «c’est pour aujourd’hui» ! De plus, cette pratique ne donnait pas, évidemment, le temps aux condamnés de se préparer, sur un certain temps, pour la mort, comme nous tous et contrairement à leurs victimes, bien entendu.
Il faut noter que le protocole actuel remplace un protocole qui était perçu comme particulièrement angoissant en ce que le prisonnier savait, précédemment, pendant des mois, voire des années, que le jour décidé pour sa mort se rapprochait inévitablement.
Les deux condamnés réclament, devant la cour d’Osaka, des dommages d’environ 336 000 dollars, soit presque 15 millions de nos roupies, selon la BBC. Si les plaignants gagnent leur procès, leurs proches tireront, d’évidence, un bénéfice auquel la famille des victimes ne pourra prétendre.
On a beau être contre la peine de mort à cause des erreurs judiciaires possibles, mais tout de même, faut pas trop pousser…
(*)https://ourworldindata.org/microbes-battlescience-vaccines
(**)https://www.cdc.gov/flu/vaccines-work/ vaccineeffect.htm
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