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Et si nous avions un Sunvirus… avant même le coronavirus ?
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Et si nous avions un Sunvirus… avant même le coronavirus ?
Il y a des limites à toute comparaison.
Le Sunvirus est loin d’être invisible et se fait même régulièrement prendre en photo, ne se transmet pas par aérosols mais par exemple, a bien une cervelle, contrairement au coronavirus, même si c’est souvent une cervelle plutôt mal tournée et on ne peut malheureusement pas l’arrêter en évitant les foules, en se masquant… ne serait-ce que la conscience, ou en se… lavant les mains ! Bien au contraire !
Cependant, le Sunvirus est clairement aussi une maladie infectieuse qui peut mettre à mal ou même tuer (une carrière, une activité, voire un pays potentiellement, parfois même littéralement, comme dans le cas Kistnen) et qui peut, comme le coronavirus, générer des anticorps plus ou moins résistants, quand il est trop invasif. Ou dérangeant. Fait intéressant : les anticorps, très réactifs, peuvent parfois avoir la mémoire courte, ce qui réclame un booster. Ou encore l’anticorps se montre capable de s’adapter et de vivre en équilibre avec le virus, ce qui, malheureusement, invite alors, parfois, à des mutations encore plus virulentes.
Car le Sunvirus sait aussi concocter ses petits mutants périphériques : qui dans les affaires, qui dans le fonctionnariat, ils se feront cependant éventuellement prendre aussi et mettre au pas par un remède ou un autre. Ce que le Sunvirus de souche trouvera utile dans la mesure où cela promènera le regard… ailleurs.
Comme tout virus qui se respecte, on dit du Sunvirus aussi qu’il ne veut surtout pas éliminer son hôte, mais seulement se répandre, se nourrir et se reproduire suffisamment pour assurer son avenir à long terme. Son appétit peut se juger féroce. Invariablement implacable. Sa méthode favorite consiste à vouloir tout contrôler, y compris les organes clés, de manière à ce qu’il y ait le moins de résistance possible à SA mission. Car, vivant d’opacité, de questions sans réponses et s’étant affranchi des petites contraintes de la moralité, le facteur le plus important à sa survie reste bien évidemment la protéine des autres et le silence d’un maximum d’agneaux…
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Un lecteur assidu de l’express, réagissant aux développements quotidiens dans l’affaire du Molnupiravir, fait un constat et pose une question intéressante : les fonctionnaires sont payés des deniers publics pour s’assurer de l’utilisation raisonnable et raisonnée de l’argent des contribuables et doivent donc prendre un maximum de précautions pour éviter les abus et les dérapages. Dans ce rôle, s’il faut, en toute conscience, s’opposer aux directives déraisonnables des politiciens qui dirigent les ministères, il faut tout simplement le faire ! La loyauté première est évidemment de mettre en place et de gérer la politique officielle et transparente du gouvernement en place, mais il est aussi évident que le fonctionnaire ne doit pas fermer les yeux sur l’occulte ou quand l’intérêt public est clairement bafoué. Car ce serait clairement, dans ce cas-là, être complice et cela se qualifierait comme une trahison.
Saluons ici d’ailleurs, le lanceur d’alerte dont le sens de la dignité ne lui permet pas de se soumettre à avaler la pourriture que l’on met devant lui… Ils nous gardent «vivants» et sont heureusement nombreux !
La question est donc : si le fonctionnaire ne fait pas son travail correctement au nom de la collectivité, ne devrait-il pas alors risquer de perdre les privilèges dont il jouit puisque, fondamentalement, ceux-ci sont en échange de ses bons et loyaux services envers le collectif citoyen ? Pensions généreuses, voitures duty-free et autres privilèges peuventils (devraient-ils) être des «droits acquis» quels que puissent être leurs comportements, se demande ce lecteur, comme sans doute beaucoup d’autres Mauriciens ?
La question mérite d’être posée. La réponse est malheureusement insatisfaisante. Rappelons-nous seulement la situation du chief government valuer dans l’affaire MedPoint… ou des salaires payés pendant des années, meme quand on est suspendu de ses fonctions pour «faute grave» ou des pensions que l’on paie à vie à des ministres corrompus ou à une présidente de la République déchue parce qu’elle nous aura déçus !
Ceux qui imaginent et votent les lois ont tendance à bien se protéger malheureusement !
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«Ce sera un hiver de maladie sévère et de morts pour ceux qui ne sont pas vaccinés… ou qui négligent de faire leur dose de rappel de vaccin (booster) à temps !»
Chez nous, c’est évidemment l’été, mais tel est l’avertissement direct qui vient du président Biden et qui nous concerne aussi, alors que l’Omicron se répand à une vitesse effrayante sur la planète. L’OMS affirme ainsi que seulement trois semaines après son identification formelle à la fin de novembre, l’Omicron était déjà repéré dans 77 pays, ajoutant qu’il était probable qu’il s’était répandu dans bien d’autres pays sans que l’on ne l’identifie, faute de moyens adéquats. Une étude de l’université de Hong Kong avance cette semaine que l’Omicron se multiple dans le corps humain 70 fois plus rapidement que le Delta, ce qui peut largement expliquer pourquoi il est beaucoup plus contagieux (1). Le Dr Chan Chi Wai, qui mène cette étude, signale cependant que, contrairement à ses prédécesseurs, ce variant infecte moins le poumon, mais prévient que l’Omicron, même si apparemment moins virulent, reste une sérieuse menace puisqu’il échappe mieux aux vaccins et aux anticorps des personnes déjà malades et qu’il se propage tellement plus efficacement. En effet, si les cas «sévères et hospitalisés» atteignent, mettons, 3 % de 100 000 habitants infectés au Delta (3 000 individus), cela pourrait être théoriquement moins grave pour un pays et la résilience de son système hospitalier qu’un taux de 1 % de cas sévères menant à l’hospitalisation, si la population, infectée à l’Omicron, plus contagieuse, atteignait, par contre, 1 million d’habitants (10 000 individus) !
Un rapport de l’OMS datant de vendredi, tout en invitant à la plus grande prudence, souligne cependant que, des 38 pays infectés à l’Omicron qui communiquaient leurs chiffres, aucun n’avait jusqu’ici rapporté une mortalité due à ce variant (2). Boris Johnson, cependant, annonçait la première mortalité de l’Omicron le même jour ! Cette victime, un retraité, n’était pas vaccinée. Rappelez-vous que les vaccins ne bloqueront jamais toutes les infections mais qu’ils restent très efficaces pour réduire les risques de cas sévères, d’hospitalisation et de mort (3).
L’Omicron est tout nouveau et il faudra malheureusement du temps pour le voir à l’oeuvre et l’étudier dans la durée, avant d’établir de manière plus certaine, ses caractéristiques principales, c.a.-d. sa contagiosité, sa sévérité, sa capacité à se jouer des vaccins, des anticorps, des lymphocytes T, sa prédisposition à réinfecter des individus. Mais son score card, à ce stade, est loin d’être tout négatif et jusqu’à preuve du contraire, crucialement, l’Omicron produira, proportionnellement, moins de cas sévères et d’hospitalisations. Cependant, la situation sud-africaine (4) qui voit moins d’hospitalisations alors que l’Omicron se répand (5), pourrait, malheureusement, ne pas être reproductible ailleurs sur la planète…
Nous sommes prévenus : mettons donc toutes les chances de notre côté et prenons un maximum de précautions !
(1)https://www.usatoday.com/story/news/health/2021/12/16/covid-sports-leagues-vaccinations-omicron-variant/8917732002/
(2)https://www.express.co.uk/life-style/health/1531607/How-deadly-is-Omicron-variant-WHO-report-evg
(3)https://www.nytimes.com/2021/12/16/briefing/omicron-update-spread-vaccines.html
(4)https://www.theguardian.com/world/2021/dec/14/south-africa-previous-infections-may-explain-omicron-hospitalisation-rate
(5)https://www.aljazeera.com/news/2021/12/17/south-africa-sees-fewer-hospitalisations-as-omicron-cases-soar
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