Publicité
On a ouvert la boîte de Pandore
Par
Partager cet article
On a ouvert la boîte de Pandore
La décision de la Cour suprême d’ordonner un recount des votes dans le n°19 aura forcément des répercussions sur les autres pétitions électorales qui ont été logées par des candidats battus aux élections de 2019.
Evidemment, on a maintenant ouvert la boîte de Pandore et bien des surprises nous attendent dans les semaines et mois à venir. Les pétitions avaient été déposées dans les 21 jours suivant les élections du 7 novembre 2019 et il est clair que, dans l’empressement de respecter cette échéance légale, les avocats et les candidats battus eux-mêmes n’avaient pas eu le temps de tout enquêter avant de finaliser le document. Par exemple, n’aurait-on pas oublié de vérifier si la totalité des votes était divisible par trois ? Comme l’a démontré l’avocat Gavin Glover dans la pétition du n°19. Si, dans plusieurs cas, des pétitions auraient pu être mal préparées, la commission électorale a sur toute la ligne maintenu que tout a été fait dans les règles. Jusqu’à ce que se produise la débâcle du n°19.
Pour la première fois dans l’histoire du pays, la commission électorale, qui a joui d’un prestige digne d’une institution judicaire, se retrouve complètement décrédibilisée. On se demande comment la population va juger toute profession de bonne foi, de compétence et d’impartialité de la part de la commission électorale, mais aussi de l’Electoral Supervisory Commission. Pour avoir été responsables du grave manquement au n°19, les meneurs dans ces deux institutions auraient dû soumettre leur démission.
On peut comprendre maintenant pourquoi le commissaire électoral Irfan Rahman n’ose pas se présenter en cour.
Peut-être qu’un jour, un insider dévoilera des secrets sur la façon dont on a conduit les dernières élections, quelles astuces ont été utilisées, à qui on avait brandi la carotte de la présidence de la République…
Pour sauver la réputation de ces deux institutions, le gouvernement devrait au plus vite nommer un nouveau commissaire électoral, non pas en la personne de Ravi Rutnah ou de la fille du cousin du grand manitou, mais un professionnel de calibre respecté dans le pays. L’ Electoral Supervisory Commission devrait être remplacée dans sa totalité.
Si ces personnes restent en fonction, le gouvernement pourrait être accusé de pratiquer une politique de deux poids, deux mesures. Pourquoi alors avait-on demandé à Raj Dayal, Yogida Sawmynaden et Ivan Collendavelloo de step down ?
Bien d’événements sensationnels et des bouleversements sortiraient de la boîte de Pandore – ou le can of worms – qui nous a livré le recount du n°19. On attend maintenant les n°1, 10, 15, 17…
Publicité
Les plus récents