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Tensions là-bas Dégel ici
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Tensions là-bas Dégel ici
L’économie mondiale entame 2022 dans une position bien plus faible que prévu. La croissance – qui devrait passer de 5,9 % en 2021 à 4,4 % en 2022 – subit des attaques ininterrompues du coronavirus et ses multiples variants, alors que les tensions géopolitiques croissantes en Ukraine viennent compliquer la donne par rapport à l’inflation.
Malgré la reprise en 2021 après une récession historique, le FMI estime que le PIB mondial pourrait au final être amputé de 13.800 milliards de dollars entre 2020 et 2024 en raison de la pandémie, dont les effets sur l’économie se feront encore sentir avec Omicron et les restrictions sanitaires.
Du coup, les perspectives de croissance internationale et nationale sont systématiquement revues à la baisse, comme l’a fait le MCB Focus hier. Les dernières prévisions mettent surtout en avant l’augmentation du prix de l’énergie et des ruptures d’approvisionnement, qui provoquent des poussées inflationnistes bien plus fortes qu’anticipées.
Malgré quelques tentatives des économistes et comptables proches du pouvoir de créer un «feel good factor», afin de faire revenir les investisseurs et les touristes, le coup de frein en Chine et aux États-Unis, Omicron, l’inflation sont autant de nuages qui assombrissent le ciel mauricien et l’horizon économique en ce début 2022. De quoi bousculer nos stratégies de relance.
S’il est indéniable qu’il faut stimuler la production et assurer une distribution internationale plus équitable, la roupie faible fait terriblement souffrir les importateurs et les consommateurs alors que le gouvernement et les exportateurs en profitent pour se soulager. Dans ce combat de David contre Goliath, les petits ne vont pas gagner cette fois-ci ! Les lobbies sont plus forts et puissants.
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Un épais mur sépare les deux acteurs politiques à Riverwalk. Quand, en février 2015, la grue de la SMF était venue confisquer les deux coffres-forts du leader des rouges, le mur avait été endommagé, racontait alors Paul Bérenger, qui avait fait voler en éclats l’alliance rouge-mauve dès le lendemain de la déroute de 2014. C’était sa façon de dire qu’il ne savait pas l’existence de ce trésor de guerre, à quelques mètres de chez lui, jusqu’à ce que le mur mitoyen soit ébréché.
Retour en 2022. Annoncée comme un mini-événement politique – en attendant bien sûr le recomptage tant attendu de mardi –, la réunion des deux chefs de parti, jeudi, à défaut de faire chuter le mur, aurait surtout servi à briser la glace, qui s’est installée entre eux depuis. C’était, nous dit-on, un «long» tête-à-tête «cordial», où l’accent n’était pas sur les conditions d’une énième alliance entre eux – car «c’est bien trop tôt». Bref la rencontre est présentée comme une conversation «entre deux patriotes» soucieux de l’impasse politique et économique dans laquelle on s’enfonce tous collectivement. Jadis une telle conversation entre eux deux, autour d’un dîner cordial, pouvait déboucher sur un licenciement du gouvernement de SAJ. Mais c’est de l’histoire ancienne.
De nos jours, dans leur parti respectif, ils sont, chacun, le leader à part entière, le mâle dominant, ou «Alpha». Sur le théâtre de la domination sociale, ils règnent en maîtres absolus, même s’ils aiment répéter qu’il leur faut consulter leur bureau politique ou leur comité central ou encore leur assemblée de délégués. Si parmi les animaux, il est surtout question de testostérone, au sein du PTr et du MMM, les choses sont autrement plus subtiles. Le chef finit toujours par s’imposer alors que les contestataires prennent la porte. Démocratiquement.
Malgré le poids de l’âge et de la maladie, les deux personnalités, qui sont pratiquement au bout de leur engagement politique, demeurent fortes, complexes, avec des mythes qui les entourent et qui font d’eux des animaux politiques hors-norme, que redoutent nombre de nos politiciens.
Mais entre eux, l’un des deux doit forcément s’écraser un peu, afin d’écouter davantage ce que l’autre a à dire. Ce tête-à-tête, sans témoins, évoque surtout deux soldats en reconnaissance, envoyés par deux armées différentes dont ils sont eux-mêmes le commandant en chef. Ce n’est pas une exploration du terrain politique, mais davantage une découverte de l’autre, à cette période précise de la vie qui va en 2022. Avec cette interrogation tenace des deux côtés du mur : pourrais-je me remettre ensemble avec mon voisin ?
Les mots choisis pour évoquer les retrouvailles sont bien pensés et pesés, sachant que des journalistes vont tout tenter pour percer le mystère des propos échangés. En 2014, l’évocation du poste de Premier ministre à Paul Bérenger et celui de président aux pouvoirs accrus à Navin Ramgoolam avait tout foiré. Ils ne voudraient pas rater la sauce cette fois-ci, d’autant que LaKwizinn les surveille comme on surveillerait le lait sur le feu… en essayant de limiter les casseroles.
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