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Sous le soleil accueillant du MSM !
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Sous le soleil accueillant du MSM !
Dans le jeu du rapport de forces, le gouvernement reprend la main. Alors que l’opposition parlementaire dictait l’agenda politique avec la volonté d’un regroupement de tous les partis traditionnels, sur fond de nouveaux épisodes de koz-koze Ramgoolam/Bérenger, voilà que l’impopulaire MSM se remet debout après avoir donné quelques coups inattendus à ses rivaux.
Au Sun Trust, la stratégie du mercato est permanente. Sous le soleil orange, c’est la seule tactique qui prime : affaiblir l’adversaire en faisant du débauchage indécent, sans aucune pudeur. Cette pratique qui déstabilise les concurrents respecte pratiquement le même scénario. Après le recrutement des membres – «pas des moindres», dixit le ministre Gobin – au MSM, il faut claquer les anciennes portes de manière sonore. Mais pas que ! La communication, ou plutôt la propagande, est essentielle devant les caméras de la MBC découvrant alors subitement les visages de ces dissidents qui, sous les projecteurs complaisants, s’en prennent à leurs anciens leaders, partis et acolytes. De temps en temps, nous avons droit à des discours insipides de quelques girouettes qui, après avoir testé toutes les couleurs politiques, s’accordent finalement au rythme des vents soufflant sur l’hôtel du gouvernement !
Le film, en plusieurs actes, n’échappe à personne : lettre de démission, conférence de presse, en attendant que les futures adhésions soient annoncées par les intéressés, voire par le Premier ministre ! C’est ainsi qu’à l’issue du dernier Bureau politique, le chef du gouvernement a claironné le recrutement de nouveaux membres, avant que le ministre de L'Agro-Industrie ne brandisse les noms de ceux-là (Sobrun, Dayal, Bumma, Seetohul, Bholah, Seechurn, Khadarun), à la manière de quelques nouveaux trophées remportés sur le champ de bataille de la realpolitik.
Après le choc provoqué cette semaine par la démission de Jenny Adebiro, à moins d'un revirement de situation, le synopsis semble être écrit en pointillé après la projection d'une première partie de la série. Si l’ancienne présidente de l’aile féminine du MMM ne dit pas de quoi son avenir sera fait, l’on découvre, à l’heure des questions, qu’elle fait l’économie des critiques envers le pouvoir et qu’avant même qu’elle n’eut exprimé sa blessure suite à un manque de soutien de la part des femmes de l’État-major mauve, c’est le ministre Hurreeram (dont les allusions condamnables sur Radio Plus sont à la hauteur de sa petitesse d’esprit) qui avait découvert, 24 heures plus tôt, cette absence de solidarité envers l’ex-MMM ! Entre-temps, l’aile féminine a contesté la version d’Adebiro au travers d’une scène classique d’anciennes camarades lavant leur linge sale (mauve) en public !
Au fond, l’ex-candidate de la circonscription du n°19 illustre la mentalité des politiques d’aujourd’hui : (1) Une bonne pratique de l’hypocrisie en disant tout et son contraire – Dans les colonnes de Week-End, elle flatte, défend le MMM, et dénonce le gouvernement. (2) Un manque d’honnêteté car il est difficile de croire qu’elle aurait démissionné si le recount était en sa faveur et (3) Une utilisation du bouclier «travaillons tous pour le pays», laissant ainsi toutes les options ouvertes !
Si elle est vouée aux gémonies de la part des militants, voire des Mauriciens de qui elle avait récolté un capital de sympathie, après sa persévérance pour l’exercice du recomptage, il faut reconnaître que dans une toile de fond où la moralité politique n’a aucun sens, Adebiro ne fait ni plus ni moins ce que d’autres ont fait avant elle ! Certes, dans l’absolu, son comportement douteux semble condamnable et déçoit une grande majorité de jeunes qui voyaient en elle un exemple de loyauté. En revanche, sa brusque démission ainsi que le timing témoignent de la force du système vicié dans lequel nous évoluons.
Dans le camp de l’opposition, la plateforme s’en va vers un énième remake dirigé par des leaders fatigués et décrédibilisés, alors que leur membres, las sur les bancs usés de l’opposition, emboîtent, sans scrupules, les pas de leurs anciens alliés (Collendavelloo, Obeegadoo, Ganoo, etc.). Doit-on ajouter ces vulgaires scènes de guerres d’ego, à l’exemple du match Bhadain/Mohamed sur Radio Plus vendredi dernier ? Dans le camp du gouvernement, nous avons droit à un MSM dont l’objectif est de se maintenir au pouvoir à tout prix en se servant librement des leviers du pouvoir, et en débauchant honteusement dans les rangs des partis adverses. La constante des deux côtés : une moralité au niveau zéro, qui nourrit la crise de confiance entre politique et citoyens !
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