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Transversale: PSG, la fureur de perdre

11 mars 2022, 09:42

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De fiasco en fiasco, la tragique histoire de la Dream Team PSG. Voici un sujet qui pourrait inspirer plus d’un journaliste français après le cuisant échec contre le Real Madrid, en 8es de finale de la C1, mercredi. Chaque saison, l’objectif Ligue des champions semble se rapprocher enfin, mais la fin s’écrit toujours avec de la colère, des larmes, de l’incompréhension et un fort goût de désillusion dans la bouche des supporters. Thiago Silva, Thomas Tuchel, Carlo Ancelotti : toujours un ex qui vient remuer le couteau dans la plaie !

«C’est fini, j’arrête. Madrid était mon dernier déplacement!» C’est en ces termes qu’un Ultra Parisien de la tribune d’Auteuil m’a fait part de son dégoût mercredi soir, après la fin du match, alors qu’il était encore dans le stade de Santiago Bernabeu et attendait de sortir avec les 1 800 supporters parisiens qui avaient fait le déplacement de Paris et qui ont chanté à tue-tête à Madrid pendant… 60 minutes.

Comme ce Mauricien, qui a fait les derniers plus gros matchs du PSG à l’extérieur ces dernières années, que ce soit Barcelone, Manchester City ou Madrid, ils sont nombreux les fans qui ont surfé de désillusion en désillusion mais ne perdant jamais complétement la foi, par amour du club et de ses couleurs. Mais là, ça sera la goutte d’eau qui fait déborder le vase de pas mal d’anciens.

Pourtant, cette fois, on l’aurait juré, ca semblait être la bonne. Domination totale du PSG au match aller face au Real Madrid, au Parc des Princes. 1-0. Un but stratosphérique de Kylian Mbappé, le fantasme de tonton Florentino. Guerre en Russie oblige, la finale de la Ligue des champions du 28 mai prochain se déplace même de St- Pétersbourg… au stade de France ! «Quoi, la finale de C1 à Paris ? On fait tout pour favoriser le PSG décidément», ont grommelé les fans sur les réseaux sociaux…

En effet, certains osaient même faire des plans sur la comète et se dire qu’une finale PSG-Liverpool ne serait pas mal du tout cette année… Mercredi encore, pour le quart de finale retour, le Paris Saint-Germain était parfaitement maître de son sujet face au plus grand club de tous les temps, qui semblait résigné, impuissant. Nouveau bijou de Kylian Mbappé. Et bim ! 2-0 sur les deux matches.

60 minutes de maîtrise côté parisien. Un MNM enfin au rendez-vous, qui coulisse bien, se crée de belles occases, on sent qu’un nouveau but parisien peut arriver à tout moment qui serait un peu comme le dernier clou sur le cercueil des Merengues…

Mais c’était mal connaître l’histoire funeste du PSG. Le meilleur épisode était à venir ! Après avoir donné tout son sens au terme Remontada, on allait assister à ce qu’on pourrait qualifier chez nous dans notre langage épicé une : ‘Decouyonada’!

Après les Zlatan Ibrahimovic, Edinson Cavani ou Gianluigi Buffon, c’était au tour des nouvelles stars parisiennes de se prendre un bus en pleine tronche. Une boulette signée Gianluigi Donarumma, qui contraste singulièrement avec son dernier titre de Ballon d’Or du meilleur gardien en décembre dernier (‘Paris Golden City’, inspiration tragi-comique aujourd’hui!). Et Karim Benzema, l’ex-enfant mal-aimé du football français, se rappelait au bon souvenir de ceux qui l’ont tant détesté. A 1-1, c’est un autre match. Un de ces bugs qui font hélas la richesse de l’histoire du PSG.

Paris s’est crispé, liquéfié. Par ici… la débandade ! Un hat-trick de KB9 plus tard, revoilà les meilleures analyses de sortie sur les plateaux TV pour trouver toutes les excuses possibles et imaginables collant à ce nouveau fiasco parisien. Malédiction ? Poissards ? La faute à pas de chance ? Volé par l’arbitre ? Chacun aura sa propre interprétation.

Mais Mbappé ne pouvait pas tout faire. De même que Neymar et Messi étaient bons quand ça gagnait, mais n’aiment pas défendre. Cela, on ne l’a pas appris mercredi soir. Ce talon d’Achille parisien était connu de tous. Mais où était l’équipe ? Y-a-t-il un collectif comme Christophe Galtier a su en créer à Lille ou à Nice ?

Ils avaient les meilleures individualités. Leur meilleur joueur en état de grâce. Un scénario tout tracé vers les quarts. Ils semblaient être les seuls avec le Bayern Munich à pouvoir résister à la furia des clubs de Premier League. Les leçons seront-elles retenues par Nasser El Khelaïfi et Leonardo ? Les Parisiens devront, désormais, reprendre leur pioche et leur pelle pour aller travailler le terreau fertile de la Ligue 1, alias la Farmer’s League, pour une fin de saison sans aucun intérêt pour tous ses supporters.