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Watergate mauricien version série Singh
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Watergate mauricien version série Singh
J’avais utilisé le terme Watergate, parce qu’il s’agit, dans le cas du sniffing-gate aussi, d’espionnage politique, même si la technologie a rendu, aujourd’hui contrairement à hier, quasi-invisibles les outils d’interception, d’enregistrement – Data Capture!
Data Capture rime avec State Capture, incarnée par les membres du board de Mauritius Telecom qui sont nommés au gré des hommes en puissance temporelle, pas par rapport à leur esprit critique ou capacité d’analyse.
En un quart de siècle de pratique journalistique, la documentary evidence mise au jour hier soir par nos confrères du DéfiMedia en général, et par Nawaaz Noorbux en particulier, casse presque tous les records. L’audience, certes record, devenant alors aussi insignifiante que les commentaires désabusés sur les réseaux sociaux, n’est pas le critère qui importe. Les documents le sont. En termes de documentary evidence, les Yerrigadoogate et PlatinumCardgate s’inclinent confraternellement. Heureusement, pour notre démocratie, que la presse sait se raccommoder et se relier les câbles en mode SAFE (en connectant nos serveurs) quand le scandale, nous dépassant, nous semble si grave, si similaire à Watergate. Version locale. Que les politiciens ne s’y méprennent pas, l’express entretient de bonnes relations de travail avec nos confrères en général, en particulier avec ceux du Mauricien et du Défi, quand le pays se sent menacé, comme il l’est avec le sniffing-gate.
En termes politiques, c’est, selon moi, une confirmation de haute trahison, terme brandi par l’opposition élargie, élargie grâce à Sherry Singh. Ce dernier qui pourrait être une menace non seulement pour Pravind Jugnauth, mais aussi pour Navin Ramgoolam, tant il arrive à se connecter avec la masse.
Car ce qui a été brandi devant nos yeux dépasse Pravind Jugnauth, comme Premier ministre et propriétaire d’une écurie de politiciens, inversement capables à Sherry Singh. Le Watergate mauricien est une illustration journalistique de la petitesse, bassesse et faiblesse d’un chef de gouvernement qui se permet de « pisser » (comme dirait SAJ) sur son conseil des ministres, « pisser » sur un conseil d’administration qu’il a lui-même nommé, de Ballah à Sauzier, « pisser » sur les institutions comme l’ICTA et la BoM (parce qu’il les peuple par des chatwa qui ne savent que lécher le bas des chaussures avec appétit), et sur tous les Mauriciens et sur le reste du monde. Mais pour qui se prend Pravind Jugnauth ? Pour notre Maharajah ?
« Il n’y a rien de comparable… Le Premier ne peut pas être irresponsable », a résumé un de mes conseillers les plus entendus et écoutés, après l’Acte III de la série SINGH, une série qui est d’abord et avant tout médiatique, n’en déplaise aux institutions d’État et aux avocats...
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