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Boss en acier inoxydable et adviser golden whistleblower

13 août 2022, 09:16

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Boss en acier inoxydable et adviser golden whistleblower

Belle victoire du MSM devant la Cour suprême et nouvelle ‘affaire’ au moment même où le MSM lance dans le village mythique de Triolet les célébrations de son 40e anniversaire. Il s’agit d’une lettre anonyme dénonçant l’ancienne présidente Ameenah Gurib-Fakim apparemment écrite par l’ancien Senior Adviser Ken Arian.

Le jour même où le Premier ministre, Pravind Kumar Jugnauth (PKJ), remporte encore une bataille légale suivant la démarche de Suren Dayal. Le timing du jugement serait Made in Heaven. On se demande pourquoi les juges ont pris toute une année pour arriver à une conclusion qui ne pouvait être plus limpide.

On croirait que PKJ est vêtu d’une immense chape en acier inoxydable. Aucune tracasserie policière, aucun déboire judiciaire pour lui. Il balaie tout sur son passage. A compter de janvier 2023, même le bureau du Directeur des Poursuites publiques (DPP) pourrait théoriquement passer sous le contrôle du chef après la retraite de l’empêcheur de tourner en rond Satyajit Boolell.

Pour en revenir à la fameuse lettre anonyme, dans le pire des cas, il serait prouvé beyond any reasonable doubt que c’est bien Ken Arian qui l’a écrite, sinon y avoir apporté des corrections. Si Ken Arian a agi seul, l’étendue des dégâts serait limitée. S’il y a eu concertation avec d’autres personnes, une accusation de complot pourrait être établie.

Si PKJ n’y est nullement impliqué et qu’il croyait la lettre vraiment anonyme et non pas fabriquée au PMO même, la chape en acier n’est nullement atteinte.

Dans l’éventualité où Ken Arian a agi seul, il pourrait toujours expliquer que comme citoyen responsable et consciencieux, une lettre anonyme était son seul moyen d’action car sa marge de manœuvre était limitée, les Advisers n’ayant pas de pouvoirs exécutifs dans l’appareil d’Etat. Nous avons là une situation des plus cocasses où une lettre anonyme s’avérait plus efficace que le simple fait de rapporter le cas verbalement au Premier ministre. Ce dernier accordant de ce fait plus de crédibilité à une lettre anonyme qu’au ‘conseil’ précieux – et coûtant cher au taxpayer – de son conseiller !

La lettre fut remise par la suite à l’ICAC en vue d’une investigation. Dans ce cas aussi, on devrait comprendre qu’une lettre anonyme transmise par le bureau du Premier ministre avait plus de poids qu’une requête informelle faite par le chef du gouvernement et qui chercherait à rapporter à l’ICAC qu’il existait de forts soupçons de maldonnes du côté du Réduit.

Le concept de Lettre Anonyme prend dorénavant des dimensions inédites dans les annales judiciaires et politiques du pays. De ce fait, une municipalité ou un conseil de district devrait vraiment songer à créer une Avenue de La Lettre Anonyme quelque part dans le pays.

Quant à Ken Arian lui-même, il pourrait bien s’octroyer les galons d’un Golden Whistleblower. Et de ce fait, il devrait bénéficier de toute la protection légale que lui garantit ce titre de lanceur d’alerte.