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Money talks

6 octobre 2022, 09:02

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Money talks

«Si vous voulez devenir ministre au moins une fois dans votre vie, c’est maintenant ou jamais. Nous avons un mandat qui peut aller jusqu’à avril-mai 2025. Et on est bien partis pour rempiler.» C’est à peu près le discours que tiennent ceux qui ont pour mission de débaucher des députés de l’opposition afin d’aller grossir les rangs du MSM.

Inquiets du relativement faible apport électoral du Deputy Prime Minister, Steven Obeegadoo, et de leurs partenaires Alan Ganoo et Ivan Collendavelloo, les stratèges du MSM sont en train de braconner sans relâche sur les terrains des autres partis politiques. Contrairement aux autres, justement, dont le PTr surtout, le MSM dispose de beaucoup d’argent et de l’appareil d’État.

Le Sun Trust contrôle aujourd’hui toutes les institutions, corps parapublics et ambassades et peut se permettre de caser, disons, Prakash Maunthrooa à la CWA pour faire de la place au PMO, d’envoyer Maya Hanoomanjee en Inde pour ensuite installer Sooroojdev Phokeer comme speaker de l’Assemblée nationale (et aujourd’hui puisqu’il faut trouver une remplaçante pour Hanoomanjee, c’est, sans doute, l’embarras du choix entre Sooroojdev Phokeer lui-même, Kalyanee Juggoo ou Sheik Mouktar Hossenbocus, ou pourquoi pas Vinay Sobrun, ex-MMM). Au CEB, les manoeuvres sont enclenchées pour remplir la place d’un Jean Donat qui n’a finalement pas convaincu grand monde, hormis peut-être son frère Joe Lesjongard.

Au bal des transfuges, nul n’est à l’abri. Osman Mahomed a essayé de rassurer hier, avec un «j’y suis, j’y reste», qui devient de plus en plus improbable, y compris parmi des militants de toujours comme Arianne Navarre-Marie, Reza Uteem et Aadil Ameer Meea (ces deux derniers tombent dans la catégorie de ceux que le MSM essaie de flatter électoralement)…