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Scènes d’une comédie malsaine !
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Scènes d’une comédie malsaine !
Du mauvais cinéma ! Il aurait pourtant suffi que le député rouge Osman Mahomed mette fin aux spéculations en affirmant, dès le 29 septembre – date de la démission de son Constituency Clerk Sheikh Mukhtar Hossenboccus –, sa fidélité au PTr pour faire taire d’inutiles rumeurs ! Mais non !
L’élu de la circonscription n°2 a préféré les scènes d’une comédie, nourrissant de futiles hypothèses. Pendant quelques jours, il a décidé de ne pas répondre aux interrogations légitimes des médias, s’est fendu d’un post Facebook pour dire «(sa) tristesse après la démission de (son) collaborateur» (parti, semble-t-il, rejoindre le MSM), tout en informant de sa décision de communiquer en temps et lieu !
Le temps est venu, six jours plus tard, soit le 5 octobre, quand on a appris du député qu’il n’a jamais été question pour lui de quitter le PTr, «contrairement aux spéculations». En prime, une photo de lui et de Ramgoolam s’échangeant une poignée de main ! Il lui aura donc fallu une semaine, et une scène où sa présence auprès des membres influents de la majorité (Gobin, Joomye) a donné lieu à toutes sortes de questions, pour que finalement le parlementaire rouge dise sans ambages qu’il est travailliste !
La comédie à laquelle on a assisté relève d’un jeu malsain ! Le flou entretenu favorise la réflexion de calculs malhonnêtes et laisse augurer un éventuel revirement de veste à n’importe quel moment. Cette manière de faire consolide également l’idée d’une absence de frontière entre l’esprit des différents blocs traditionnels qui ont tous fini par se ressembler, les objectifs n’étant que la prise du pouvoir et la candidature au poste de Premier ministre ! C’est ainsi que le changement de parti n’est ni plus ni moins qu’un échange de couleur et une permutation de place à l’Assemblée nationale, valant même à certain/es – on l’aura vu dans le passé – d’obtenir un maroquin ministériel.
Certes, le transfugisme, devenu presque un acte ordinaire, a toujours existé, indépendamment des partis politiques, ceux virant casaque revendiquant leur liberté d’action/de pensée et tentant de faire croire que leurs mandants en sortiraient gagnants ! Alors que ce sont eux qui récoltent des intérêts en l’absence d’une loi contre cette pratique. Les électeurs, eux, se sentent dupés par cet acte de trahison, d’autant que le vote original est souvent en faveur du parti d’abord et non du candidat !
Au-delà de toutes ces scènes indignes de débauchage, essentiellement par un MSM généreux dont les bras sont grands ouverts, dixit l’Attorney General Maneesh Gobin, affirmant accueillir «tou bann dimounn de bonne volonté», ces changements de bords politiques nous donnent une indication du sens de l’engagement !
Il y a ceux qui, usés sur les bancs de l’opposition, n’ont plus aucun scrupule à claquer la porte de leur maison. Ils se retrouvent du jour au lendemain sous l’ombrelle d’un autre parti, tout en entraînant quelques partisans – qui pourraient marchander ensuite leur nouvelle allégeance – de qui ils s’entourent en conférences de presse !
Ces retournements de veste, principalement issus des opposants vers le gouvernement, traduisent aussi le manque de crédibilité des partis de l’opposition, qui, trois ans après les législatives, peinent à s’unir, tant la révolution est difficile à l’intérieur des murs où les chefs autocrates pensent toujours que le leadership est vertical !
Certes, cela se saurait si c’était mieux au MSM et si le chef Jugnauth était un adepte de la démocratie ! Mais au contraire des partis de l’opposition, il dispose et ne se prive pas des leviers du pouvoir, pouvant faire miroiter des «bout» ici et là à ceux qui entrent en politique comme on entre en business !
Et c’est cette manière de faire du MSM, dont le seul objectif est de se maintenir au pouvoir à tout prix, qui permet aux uns et aux autres de négocier leur place. Que ce soit pour rester dans l’opposition ou pour rejoindre le pouvoir ! Éthique et moralité en politique ? Ça fait longtemps que ces mots n’ont plus de valeur chez nous ! On préfère nous jouer du mauvais cinéma !
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