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After the DPP is gone the sky is the limit…
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After the DPP is gone the sky is the limit…
Avec le soutien inébranlable du speaker capable à lui seul d’étrangler toute l’opposition, le MSM a su braver au Parlement la tempête causée par le dernier épisode de l’affaire Kistnen, c’est-à-dire la divulgation du rapport sur l’enquête judiciaire menée par la magistrate Vidya Mungroo-Jugurnath.
Pourtant, l’opposition avait retrouvé son unité ce mardi 18 octobre. La PNQ devait contribuer à démolir davantage le pouvoir suspecté d’avoir été associé à l’assassinat de Kistnen. Le MSM n’a rien laissé au hasard. En sus de la réponse parlementaire, le MSM s’est aussi chargé de démolir la crédibilité d’un rapport qu’il dit pourtant faux dès le départ.
Faux rapport qui a fait l’objet de pas moins de six opérations différentes de la part du pouvoir. TéléPlus a révélé le rapport dans la soirée du 14 octobre et le lendemain même le MSM remettait en question l’authenticité du document. Dans la soirée du dimanche 16, l’Attorney General Maneesh Gobin émettait un communiqué pour insinuer que le document avait été leaked au niveau du bureau du Directeur des Poursuites publiques (DPP). Gobin brandissait en même temps la menace de sanctions de la part de la Legal and Judicial Service Commission. Il départait même du principe de séparation des pouvoirs en évoquant l’éventualité d’impliquer la cheffe juge même dans l’exercice de prises de sanctions. Et tout cela pour un rapport que le gouvernement jugeait faux.
Le 17 octobre, encore une conférence de presse de Gobin toujours pour dénoncer un rapport falsifié. Et le 18 octobre, après la réponse du PM à la PNQ de Duval, voilà que deux autres tapeurs verbaux de l’écurie MSM, à savoir Bobby Hurreeram et Joe Lesjongard, viennent dénoncer un ‘faux’ document.
Ce n’est pas tout. Le mercredi 19 octobre, on lançait sur le champ de bataille un boulet de canon nommé Ivan Collendavelloo. Cet ancien ministre révoqué devait porter l’estocade à Nawaz Noorbux avec son fameux rapport. Or l’exercice se termina en désastre quand le pauvre Collen s’est littéralement noyé dans de le… watermark. Les Mauriciens ont été choqués d’apprendre qu’un avocat de la trempe de Collen ne connaissait pas vraiment pourquoi on utilise un watermark. Le DefiMedia comme tout autre média moderne a assorti d’un watermark discrète le document sur les conclusions de la magistrate MungrooJugurnath. Car le groupe de presse a voulu avec raison en prendre l’exclusivité. Collendavelloo s’était engagé au départ à prouver que le watermark avait trahi un fabricant de faux document et que tel Sherlock Holmes il avait découvert l’arme du crime.
Cet acharnement du MSM à vouloir contenir tous les assauts dirigés à son encontre le singularise de tous les autres partis qui ont exercé le pouvoir à Maurice. En termes de combativité politique, Pravind Kumar Jugnauth (PKJ) dépasse de loin son père. En termes d’opération d’un gouvernement de plus en plus autocratique, PKJ se démarque de tout ce qui a été pratiqué chez nous exception faite du régime d’état d’urgence installé par le tandem Seewoosagur Ramgoolam Gaëtan Duval en 1969 et qui dura jusqu’en 1972. Ces deux leaders ne contrôlaient pas le judiciaire et le bureau du DPP. Ce qui fait qu’on assista à des prestations spectaculaires des membres du judicaire, notamment du juge Droopnath Ramphul qui défia la politique d’austérité du gouvernement et prit une décision en faveur des travailleurs du transport public. Alors que Duval était l’homme le plus puissant après SSR, l’implacable Principal Crown Counsel Jean Yip Tong s’assura en cour d’Assises de la condamnation des assassins PMSD qui avaient abattu l’activiste MMM Azor Adelaïde à Curepipe.
Retour sur terre en 2022. On voit que le MSM cherche à gagner du temps en attendant que le présent DPP atteigne ses 65 ans le 31 décembre 2022. Une ère nouvelle s’ouvrirait alors pour le MSM. A en juger par la pugnacité foudroyante du MSM dans la manipulation des instruments du pouvoir, il ne serait nullement surprenant que le prochain DPP soit un clone de Navin Beekarry et non pas une de ces fortes têtes qui font déjà partie du bureau du DPP. Evidemment des manifestations et des conférences de presse seraient tenues pour dénoncer cette nomination et la mise à l’écart des cadres méritants.
Avec le projet qui permettra à l’Attorney General Gobin de ‘casser’ les avocats et un DPPmaison, le MSM est bien parti pour asseoir sa mainmise totale sur le système légal et le judiciaire à Maurice. C’est le résultat qui compte pour le MSM et non pas des débats d’intellectuels.
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