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L’organisation de la diversité
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L’organisation de la diversité
L’affaire Kistnen se vautre au coeur des prochaines législatives. En tenant son meeting vendredi au n°8, avec comme unique thème l’assassinat de l’activiste MSM et l’incapacité de la police de remonter vers le ou les coupables, les rouges défient frontalement le Premier ministre dans son fief. Soit dans cette même circonscription, où les trois élus (Jugnauth, Dookun-Luchoomun et Sawmynaden) n’ont toujours pas trouvé le temps, l’empathie ou le courage d’aller écouter les problèmes que rencontrent la veuve et les proches de Soopramanien Kistnen depuis le 18 octobre 2020…
En termes de foule (qualité et quantité), les rouges ont réussi leur pari à Mohit Hall. D’autant que la mobilisation a été faite sans l’apport actif de l’Espoir – qui a préféré annuler de manière passive son rassemblement dans le Nord, mais avec la présence remarquée de Simla Kistnen (devenue à la fois un symbole de souffrance humaine et une victime politique, abandonnée par le MSM), des membres de Rezistans ek Alternativ et des partisans orphelins de Bruneau Laurette (qui revêt, devant les zigzags de la police, le costume de prisonnier politique).
Alors que 2022 tire à sa fin, Ramgoolam a compris qu’il faut désormais accentuer la pression sur le clan Jugnauth et occuper chaque pouce du terrain. En cas de municipales, il a déjà scellé son accord avec le PMSD et le MMM. En attendant, il va arpenter les régions rurales pour expliquer pourquoi il faut soutenir le PTr et lâcher le MSM. Jusqu’à ce que le Sun Trust se décide à convoquer l’électorat, les rouges ont une arme puissante, qui pourrait déstabiliser Pravind Jugnauth : le recours de Suren Dayal au Privy Council pour contester l’élection de nul autre que le Premier ministre. Ayant déjà évité un jugement défavorable grâce au concours de l’ICAC de Navin Beekarry, Pravind Jugnauth va-t-il prendre le risque d’attendre que l’affaire soit entendue par les Law Lords (vers la mi-2023) ou va-t-il jouer son va-tout et tenter une extension de son mandat pour encore cinq ans ?
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Aux États-Unis, où les garde-fous démocratiques fonctionnent, il est quand même réconfortant de constater que le système électoral n’a pas capitulé face aux assauts d’un Donald Trump plus hargneux que jamais. La fameuse vague rouge n’a pas déferlé (en particulier dans les États et les districts indécis). Il semblerait que les électeurs indépendants, les Républicains modérés et bien entendu les Démocrates, ont compris le besoin d’aller voter pour contrer la démagogie incarnée par Trump, laissant le contrôle du Sénat au camp présidentiel.
Alors que l’attaque du Capitole, le 6 janvier 2021, avait sérieusement écorné la démocratie américaine, les élections de mi-mandat sont venues quelque peu restaurer l’image d’un pays géré par les urnes, et non pas par les armes, la force et le populisme. Raison pour laquelle les résultats qui redescendent Trump sur terre, même si les Républicains arrachent leur victoire par rapport à la chambre des représentants, ne vont pas plaire à Xi Jinping, Vladimir Poutine ou le chef suprême de l’Iran, qui cultivent une autre conception du pouvoir et du règne. Selon un sondage YouGov, effectué après les midterms, quelque 42 % des électeurs interrogés – Républicains ou sympathisants – souhaitent que DeSantis soit le candidat du parti rouge en 2024, contre 35 % pour Donald Trump, qui n’a pas encore dit son dernier mot…
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