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Constatations
Dans une réponse parlementaire, l’Attorney General, commentant le temps pris pour la réforme des provisional charges à travers le Police and Criminal Evidence Bill (PACE), aurait déclaré qu’il n’est «pas facile de demander à une force policière qui date de 150 ans de changer du jour au lendemain» !
Allons bon ! Imaginez seulement si le même argument nous avait été sorti au moment des discussions sur l’abolition de l’esclavage, sur le remplacement de l’omnipotence royale par les droits démocratiques ou sur le droit de vote aux femmes !
Rappelons, par ailleurs, que l’on discute de cette réforme depuis maintenant plus de 25 ans – voir l’excellent document d’Iqbal Ahmed Khan de juin 2022 (*) –, que le modèle de juge d’instruction ayant été mis de côté, que PACE a même été introduit au Parlement en 2013, mais qu’il ne s’est rien passé depuis, sauf que d’innombrables arrestations provisoires ont été actionnées évidemment ! Il faut comprendre : 2014 était une année électorale avec peu de sessions parlementaires… on se souviendra pourquoi ! Il faut encore le répéter : les arrestations «provisoires», qui durent parfois jusqu’à plus de cinq ans, comportent leurs lots de persécutions politiques et même de brutalité policière ; la «confession» étant souvent le graal d’une police pas beaucoup connue pour la qualité de ses enquêtes et de son dossier à charge, sauf quand c’est totalement évident.
Il est temps, Messieurs ! La police devra s’adapter, puisqu’elle SAIT depuis au moins 2013, que le changement VA venir !
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Les États-Unis d’Amérique s’insurgent depuis longtemps déjà contre les drogues qui, attirés par les pouvoirs d’achat américains, traversent leurs frontières au noir et empoisonnent nombre de leurs citoyens, qui sont souvent volontaires, du moins au départ.
De l’opium (et donc de l’héroïne) provenant des champs afghans ou du Triangle d’Or, à la cocaïne de la Colombie, du Pérou et de la Bolivie, les trafiquants de ces drogues s’intéressent certes à tous les clients de la planète, mais ont une prédisposition particulière pour les clients américains (et européens…). Derniers produits à s’ajouter à cette liste déjà redoutable : la méthamphétamine et le fentanyl, largement fabriqués et commercialisés par les cartels mexicains. On crie à l’horreur !
Ce que l’on dit moins, c’est qu’il y a un commerce tout aussi détestable dans l’autre sens ; celui des armes, y compris des armes guerrières les plus meurtrières, pouvant, sous le couvert du 2e amendement, être achetées bien trop librement aux États-Unis, notamment à travers des hommes de paille que l’on examine si peu. Résultat ? De larges pans de la mafia de la drogue, au Mexique, en Colombie, ou ailleurs sont équipés en armes américaines pour défendre et faire fructifier leur commerce funeste.
On exporte des armes et on importe, en échange, des larmes ! Quelle ironie ! Karma ? Parmi les dénominateurs communs à ces deux commerces, assurément pilotés par le diable lui-même, l’argent, bien évidemment, et l’appât du gain (plus) facile.
«La désinformation faite sciemment, quel que soit l’agenda derrière, qu’elle soit de nature politique ou monétaire, cela n’est pas tolérable, car c’est de la falsification délibérée avec préméditation.»
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Il est vrai qu’un meeting ou pas le 1er-Mai est loin d’être une priorité, que ce soit pour la santé populaire des partis qui le considéraient, et encore moins pour le pays lui-même.
Par contre, il faut prendre en compte des raisons véritables menant au manque de consensus 1er-Mai entre PTr, MMM, PMSD et… désespérer !
Le problème, comme toujours, c’est le désaccord sur comment partager les prébendes les plus juteuses découlant d’une éventuelle victoire électorale ! Trêve de programme défini à ce stade, la priorité serait apparemment de partager avec avidité, avec un accent tout particulier sur comment accommoder les héritiers dynastiques sur le Front Bench !
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Misère de misère !
Fox News, la chaîne de télévision la plus populaire des États-Unis, possédée par le lamentable Rupert Murdoch, a accepté de payer presque 790 millions de dollars pour régler le procès en diffamation que lui faisait Dominion Voting Systems, les fournisseurs de machines à voter, que Fox avait accusé de malversations en faveur de Biden.
Pour Fox News ce n’est, sans doute aucun, une admission de culpabilité, la «faute» étant que Fox SAVAIT que ce que ses journalistes disaient à propos des élections «volées» et du tripatouillage de Dominion était FAUX, mais le disait quand même, notamment pour les gains financiers qui pouvaient en découler. En effet, la direction constatant que leur audimat chutait avec la vérité de la victoire de Biden s’est délibérément investie dans le maintien des controverses du mensonge de Trump ! Les échanges d’e-mail au sein de Fox, révélés à la cour (et au public), grâce à la procédure de discovery, ordonné par le juge, démontrent en effet clairement que les «journalistes» de Fox ne croyaient pas au Big Lie de Donald Trump, ni aux élections truquées, alors qu’ils relayaient néanmoins ces thèses quotidiennement, parfois de manière hystérique.
Pour gagner de l’audience et du fric ! La leçon est claire. Une erreur de bonne foi, ou même une fausse nouvelle relayée alors que l’on ne SAIT PAS si c’est faux, c’est encore acceptable. Mais la désinformation faite sciemment, quel que soit l’agenda derrière, qu’elle soit de nature politique ou monétaire, cela n’est pas tolérable, car c’est de la falsification délibérée avec préméditation. C’est ce que la loi appelle actual malice ! Même si le cas ne fut pas entendu en cour, le juge Davis s’était clairement fait comprendre et c’est ce qui a sans doute aidé à faire capituler Fox… La liberté journalistique au nom de l’intérêt public ne devrait pas trop en souffrir. La corruption délibérée de la vérité pour atteindre des objectifs inavoués, cela, par contre, ne saurait être toléré.
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On entend de plus en plus parler des difficultés à recruter de la main-d’œuvre dans ce pays. Le chômage, malgré quelques acrobaties au niveau des définitions, tourne pourtant autour de 7,5 %, ce qui est loin d’être du chômage frictionnel ! Qu’est-ce qui se passe ?
Certains évoqueront les bas salaires non motivants, alors même que le salaire minimum et la negative income tax ont permis de relever la take home pay matériellement au cours des dernières années. La proposition est que les bas salaires n’intéressent plus et qu’il y a une dislocation fondamentale entre les aspirations et la réalité. Il faut alors évoquer une double problématique : on aspire, d’une part, à plus, stimulé par ce que l’on voit ouvertement autour de soi ou sur le Net alors que d’autre part, ce à quoi on aspire, paraît plus lointain, grâce à l’inflation ou aux passe-droits.
Arrivé à ce point, soit on est capable d’émigrer pour faire fructifier ses talents et sa formation ailleurs, soit on décroche carrément vers une vie minimaliste, marginale et parfois activée par les trafics «d’argent facile», localement.
Une école de pensée suggère de doubler le salaire minimum pour inverser ces tendances. Si les entreprises le pouvaient, elles le feraient sans hésiter, mais cela ne paraît pas crédible sans une valeur ajoutée proportionnellement ragaillardie, c.-à-d., de la productivité améliorée. Il y a une raison pourquoi le salaire horaire minimum aux États-Unis est à Rs 325, soit plus de 4 fois l’équivalent mauricien. C’est la productivité ! Il y a aussi une raison expliquant pourquoi les emplois subalternes ou pénibles en Europe ou en Amérique se font par de «nouveaux immigrés», moins exigeants et qui sont satisfaits des salaires pourtant jugés infâmes par les autochtones. Nos infirmiers, nos bouchers, nos serveurs, nos vendeurs, nos technocrates vont ailleurs, travaillent là-bas plus dur qu’ici, mais sur une base méritocratique. Selon exactement le même processus, nous importons alors des remplaçants ou des étudiants venus d’ailleurs pour répondre à nos offres d’emploi restées sans preneurs locaux…
À ne pas négliger, entre autres, les patrons-exploiteurs et l’inflation qui est aussi alimentée par les hausses salariales exagérées.
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J’ai entendu une syndicaliste de la CFDT en France affirmer que repousser l’âge de la retraite de 62 à 64 ans équivalait au «vol de deux ans de nos vies». Il faut peut-être souligner que l’État qui prend cette décision a cependant aussi aidé à procurer en moyenne 12 ans de vie (et de pension !) additionnelle depuis 1960 et presque cinq ans depuis l’an 2000… ?
Les mathématiques sont claires et, admettant que l’on insiste pour ne pas refléter l’espérance de vie prolongée dans un temps de travail plus long, comprend-on seulement que le «trou» financier ainsi causé devra inévitablement être renfloué aux dépens d’une autre dépense ? Ou croit-on vraiment que «l’argent du gouvernement» est inépuisable ou, alternativement, que la faillite des finances publiques doit raisonnablement être l’affaire de la prochaine génération, et pas de la nôtre ?
En France, on touchera désormais sa pension à 64 ans avec une espérance de vie de 82 ans. À Maurice, les chiffres équivalents sont 60 ans et 75 ans. De quoi faire la grève et brûler les poubelles françaises ! Youpi !
https://lexpress.mu/node/410016when-willyou-retire/
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