Des événements récents et inacceptables me poussent à m’exprimer, sans jugement et sans vouloir donner de leçons à qui que ce soit. Je m’adresse ici à vous, ma famille de l’express, mais aussi à tous nos collègues de la presse…

Notre métier est dur, parfois frustrant, voire ingrat, mais il peut devenir une passion si nous réalisons que nous sommes comme un(e) musicien(ne) dans un orchestre, qui doit pratiquer chaque jour, sous le guide d’un chef, pour produire une belle symphonie. Si nous ne sommes pas en harmonie, cela devient une cacophonie…

Après la mort tragique de sir Bhinod Bacha, considéré comme un puissant demi-dieu pendant un demi-siècle, disons-nous que nous sommes peu de chose, une poussière dans un vaste univers… qui se déploie sans nous; notre force n’est ni notre savoir, ni notre argent, mais nos valeurs, notre résilience et notre manière de traiter ceux que nous côtoyons au quotidien.

Notre vie n’est qu’un bref passage sur cette terre… Nous avons chacun nos forces, nos faiblesses, nos imperfections. Mais ensemble, nous formons une équipe, qui 365 jours sur 365, produisons contre vents et marées un journal qui se veut un phare, une lumière dans un pays où l’avenir paraît sombre et où s’installe la peur.

Dépasser notre peur est un défi… quotidien. Mettons de côté notre ego, parfois démesuré; apprenons les uns des autres et soyons une vraie famille, qui se serre les coudes face aux orages de la vie, et aspire à être sel de la terre et lumière du monde.

À tous nos collègues de la presse écrite et parlée, qui se retrouvent sous les feux des projecteurs et des menaces de toute sorte, en défendant le droit à la liberté d’expression et celui des citoyens d’être informés, je dirai : La peur et le silence ont donné naissance au nazisme et aujourd’hui, au poutinisme. Soyons solidaires et des témoins pour la jeune génération, qui songe à s’en aller, parce qu’au bout du plus sombre tunnel, la lumière jaillira sur un meilleur monde en devenir…

Pour terminer, je vous partage le lien à une vidéo* sur notre site web, comme on dit en anglais, without prejudice et sans état d’âme… Ce témoignage m’a poussé à revoir mon propre cheminement… Si cela vous inspire, tant mieux! Sinon, il vous reste toujours la touche delete.

*https://lexpress.mu/article/424016/interview-nad-sivaramen-behind-scenes