Le 1er mai est censé être la fête des travailleurs. Vous et moi savons que c’est grâce à nos efforts, à la sueur de notre front, que nous faisons vivre notre petite famille. Et, non, nous ne devons rien à personne car nous ne sommes pas des cireurs de pompes ni avons-nous été pistonnés pour être là où nous sommes.

Le 1er mai, les différents partis politiques vont essayer de démontrer qui est le plus fort en termes de foules. Nous, travailleurs, nous ne sommes pas des pantins. Des faire-valoir. Abstenons-nous d’aller à ces rassemblements. En cette ère de nouvelles technologies, les messages des différents leaders politiques vont, en fin de compte, être diffusés par les différentes radios libres. En direct, voire en léger différé.

Il nous faut montrer à ces partis que nous ne sommes pas aussi admirables qu’ils le disent, rien que pour nous flatter. Nous avons des principes et une certaine idée sur la façon dont la politique doit être conduite. Pourquoi donc devons-nous aller au meeting de Paul, Navin, de sir Anerood et de son rejeton ?

Laissons cela aux « roder boute » et autres « carapates » en quête d’un avantage, d’une portion de terre de l’Etat ou d’un emploi au sein de la Fonction publique, voire un corps para-étatique. Nous avons des valeurs et le mieux serait de passer ces quelques heures avec nos proches plutôt que d’écouter ces abrutis braire au micro car, finalement, ils sont tous pareils.

Si ces politiciens ne comprennent toujours pas le message, pourquoi ne pas leur faire gratifier d’un vote blanc aux prochaines législatives ? Faute de candidats crédibles qui emporteront notre adhésion. Faute d’idéologies, de projet de société.

Abstenons-nous à donner notre blanc-seing à des alliances contre-nature ou à des raisonnements d’un autre temps à l’effet que seul un hindou est en droit de devenir le Premier ministre de Maurice. Nous sommes au 21e siècle, que diable !

Nous invoquons tous la diversité dans l’unité, eh bien osons un Premier ministre issu de la minorité. Seule condition : qu’il soit compétent et non une marionnette dont le rôle ne consisterait qu’a rassurer la communauté majoritaire. Nous préférons qu’il rassure toute la communauté mauricienne…