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Accalmie à Rodrigues
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Accalmie à Rodrigues

Les tensions avaient assez duré. Depuis le mois de décembre nous vivons dans un climat politique conflictuel. Il y a d’abord tout ce qui a entouré l’arrestation de l’ancien chef commissaire Johnson Roussety, la guère ouverte au sein du Mouvement Rodriguais (MR) , les départs au sein de l’Organisation du Peuple de Rodrigues (OPR),les spéculations et tractations avant l’accouchement non sans douleur du présent conseil exécutif.
Indépendamment de leurs couleurs politiques, les Rodriguais étaient nombreux à exprimer leur raz le bol devant cette situation d’instabilité qui a duré trop longtemps. Il semble que l’accalmie du moment avant la grosse tempête est bien accueillie. Tout en reconnaissant qu’il y a aussi une impatience pour la tenue de nouvelles élections régionales.
Il faut d’abord se dire que ce que nous vivons n’a rien d’exceptionnelle dans une démocratie. Les tentions politiques existent aussi à Maurice et ailleurs dans le monde. L’instabilité politique n’est pas une spécificité rodriguaise. Mais il nous faut apprendre a tirer des leçons d’une expérience malheureuse afin d’avoir des repères pour agir à l’avenir.
Force est de constater que les deux premiers gouvernements de l’autonomie n’ont pas pu arriver jusqu’au bout de leurs mandats respectifs avec le même chef commissaire. La quatrième année a été fatidique pour Serge Clair et pour Johnson Roussety. Les deux sont réputés pour leur forte personnalité et leur caractère imposant. Les deux sont reconnus pour leur détermination à défendre Rodrigues dans des contextes différents, tout en ayant deux styles différents. Les deux sont critiqués pour leur manière de traiter avec mépris des fois certains collaborateurs, en voulant imposer un style ou une décision.
Gaetan Jhabeemissar dit vouloir dynamiser l’esprit d’équipe. C’est une bonne intention qui va dans le sens de la responsabilité collective. Un élément essentiel dans la pratique de la démocratie. Tout être humain à d’abord besoin d’être valoriser dans ce qu’il fait. Tout être humain a besoin d’espace ou il peut développer au maximum ses potentiels. C’est l’absence de ces éléments qui engendrent frustrations et conflits.
Johnson Roussety a parlé récemment de gestion dictatoriale et de structures obsolètes des partis politiques. C’est souvent les situations confuses à l’intérieur des partis qui plongent le pays dans l’instabilité.
Si les évènements que nous vivons pouvaient nous aider à prendre conscience de l’importance de bien soigner la manière de gérer les groupes humains. Oui cela aussi s’apprend. A moins que certains croient qu’ils ont toujours raisons dans ce domaine. C’est la condition pour que les accalmies successives soient de coute durée.
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