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Apprendre à être
Il doit bien exister un juste point d’équilibre entre le propos de l’adolescente de 16 ans qui prétend vouloir épouser l’homme de 52 ans qui a tenté de la soustraire à l’autorité parentale et la déclaration du père, précisément, qui fait savoir que sa fille «bizin mars dapre mo lord».
Parce qu’on doit trouver de nombreux parents perplexes face à l’insoumission de leurs enfants, parce qu’on trouve tant d’enfants désespérés devant la raideur de leurs parents, nous avons tenté, dans la présente édition d’iD, de mieux comprendre les rapports au sein des familles.
Nous avons tenté d’être plus attentifs à certaines fragilités, comme de mieux appréhender les échanges d’une génération à l’autre.
La question de l’autorité parentale ayant été posée, depuis une dizaine de jours, dans un contexte très particulier, cela impliquant une adolescente brandissant la menace d’un mariage religieux, nous avons également tenté, dans cette édition d’iD, de présenter à nos lecteurs, le plus rigoureusement possible, ce qu’est exactement le Nikah. Il s’agit, chacun le sait, du mariage religieux musulman. Mais encore ?
Qu’implique-t-il ? A quoi engage-t-il ? A quelles conditions peut-on en faire un ? Cela est-il possible en l’absence du consentement parental ?
Existe-t-il un âge à partir duquel un contractant peut se dispenser de l’accord de son père ou de son tuteur ?
«Il y a enfin un consensus pour la creation d’écoles de parents. Je souhaite ardemment que ce projet démarre incessamment […] les parents ont besoin de retourner sur les bancs de l’école si nous ne voulons pas voir notre société se dégrader davantage», déclare en page (III) l’Ombudsperson for Children, Shirin Aumeeruddy- Cziffra. Dans un monde où l’écart générationnel a connu un saut quantitatif, en raison du téléphone portable, de Facebook, on découvre aussi que la plus traditionnelle des tenues peut recouvrir la plus féroce des colères d’adolescentes. Et tous les parents ont besoin d’être aidés pour comprendre.
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