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Au-delà de la politique

5 août 2011, 09:08

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Ce serait au MSM de se sortir de l’imbroglio dans lequel il s’est mis. C’est ce qu’aurait laissé entendre le Premier ministre lors de sa rencontre avec les élus du PTr, du PMSD et du MR, mercredi.

Il semble que le leader rouge préférerait ne pas livrer une partie éclair avec son partenaire-adversaire. On reste donc dans le charivari politique. De mauvais coups se préparent en coulisses. L’opinion publique est, elle, suspendue à cette actualité politique née de la mandature ministérielle prématurément écourtée du MSM.

Dans une telle conjoncture, il est inévitable que le désarroi s’installe. D’un côté, Navin Ramgoolam ne veut pas être l’artisan de la fin de l’Alliance de l’avenir et, par conséquent, ne se résout pas à éjecter les élus MSM. De
l’autre, Pravind Jugnauth, voulant préserver l’image de celui qui a toujours été fi dèle à ses partenaires, ne veut pas prendre l’initiative d’une démission. Les stratégies sont multiples. C’est, en fin de compte, la commission anti-corruption qui pourra les sortir de l’impasse.

Les querelles entre partenaires d’une alliance ne devraient pas faire oublier l’essentiel. Les principales formations politiques ont une lourde responsabilité. Les défis se multiplient dans un monde de plus en plus instable.

Les grands de la planète – la Chine et l’Inde qui se déploient, les Etats-Unis qui s’arc-boutent à leur politique expansionniste militaro-fi nancière et l’Europe qui tente de se renouveler – ne laisseront que peu d’oxygène
pour le développement économique des petits pays.

A Maurice, les entreprises crient à la crise. Des licenciements sont enregistrés. Aucun secteur n’est épargné. La ménagère est confrontée à des hausses de prix régulières. Des familles vivent dans un état d’endettement,
pour ne pas dire surendettement, permanent.

Les Mauriciens, dans leur grande majorité, sont pris dans le vortex de la dépression. Dans un tel contexte, une réfl exion profonde est impérative. Tant du gouvernement que de l’opposition. On doit pouvoir tracer une voie pour sortir de la crise. Si le caractère numérisé de l’économie mondiale peut faire croire au virtuel, la paupérisation de la population locale est, elle, bien réelle. Une réduction des dépenses de l’Etat s’impose. La bonne gouvernance économique est une autre condition pour une meilleure croissance.

En lieu et place, on assiste à la bétonisation commerciale de l’île. C’est bien d’avoir des «shopping malls», mais il faut savoir que les Mauriciens dépensent facilement dans l’accessoire. D’ailleurs, il semblerait que pour certains, ces sorties dans les centres commerciaux soient devenues la principale source de loisir ! C’est dire à quel point le dérèglement des priorités est affolant.

Nazim ESOOF