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Bale, caprice présidentiel

6 septembre 2013, 10:37

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Bale, caprice présidentiel

Gareth Bale, l’homme qui ne valait pas 100 millions d’euros. Je sais, ça commence mal, mais ne comptez pas sur moi pour jouer du violon pour l’arrivée de l’ancien joueur des Spurs à Santiago Bernabeu ou cautionner ce soit-disant plus grand transfert de l’histoire. Il y a duperie sur la marchandise ! Le football perd décidément la tête.

 

Après le transfert de l’ailier gauche gallois de Tottenham au Real Madrid, pour une somme aussi folle qu’indécente on peut dire que le mercato marche vraiment sur la tête. C’est plutôt le résultat d’un caprice présidentiel.

 

Ce que Florentino Perez veut, il finit toujours par l’obtenir. Puisqu’il y ajoute le parfum de séduction le plus persuasif : l’argent. Paré d’un tel atour, l’architecte des Galactiques du Real Madrid devient alors très vite irrésistible.

 

C’est vrai qu’avec une valise pleine de biffetons sous le nez, vous avez tendance à être plus docile... Quitte à faire carrément du 24/7 pour la cause du Real. Vous vous surprendrez même à découvrir que vous étiez fan des Merengues dès votre plus jeune âge ou que vous aviez toujours rêvé d’y jouer…

 

Enfin, on ne sait pas si tous les nouveaux joueurs du Real sont forcés de dire ça à leur arrivée au club, mais ce genre de déclaration me fait toujours sourire, tant ça a l’air mécanique et peu sincère…

 

Outre le fait de ne pas valoir 100 millions d’euros (plus cher que Cristiano alors qu’il n’a joué que 10 matches de Ligue des champions et n’a remporté aucun titre majeur si ce n’est le PFA Player ?), on peut aussi se demander quel est l’intérêt sportif de faire venir Bale au club le plus titré au monde ? Carlo Ancelotti lui-même disait il y a quelques semaines, que l’ailier gauche n’était pas sa priorité. Perez aurait-il forcé la main de son entraîneur ? Probablement. Toujours est-il que l’arrivée de l’ancienne idole de Tottenham a déjà entraîné une lourde conséquence au sein de l’effectif : le départ de Mezut Ozil.

 

Une petite onde de choc sur la planète foot. Comment diable le Real a-t-il pu céder l’un des meilleurs joueurs du monde pour faire de la place à Bale ? Ronaldo est en colère, le vestiaire madrilène est abattu de perdre un tel joueur, le sélectionneur allemand Joachim Loew a même critiqué Madrid pour ce manque de considération pour Ozil. Sans dénigrer les qualités physiques et techniques du joueur gallois, qui sont exceptionnelles, et sa capacité à marquer des buts venus d’ailleurs, il n’est pas aussi efficace que Cristiano Ronaldo.

 

Bale a inscrit 20 buts la saison dernière lors de la plus belle saison de sa carrière alors que Cristiano en pèse 80. Perez prépare-t-il le futur ? Bale remplacera- t-il un jour Ronaldo ? La marge de progression du Britannique semble en tout cas phénoménale, ça on n’en disconvient pas.

 

Mais ne cherchons pas trop à comprendre ce qu’il y a dans la tête de Perez. Pour lui, la crise économique et le chômage en Espagne sont sans doute incompatibles avec les réalités du foot-business. On ne va, donc, pas trop s’en faire pour lui. Car, rien qu’en terme de vente de maillots et de recettes en tous genres, il va vite les rentabiliser ses 100 millions…