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Biens mal acquis

8 août 2012, 10:02

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Les riches chefs d’Etat africains doivent trouver de nouvelles idées pour placer leurs fortunes. Car de plus en plus de démocraties occidentales refusent désormais d’accueillir sur leur sol les biens mal acquis de ceux qui pillent leur propre pays. Sous la pression de la société civile, en Europe et aux Etats-Unis, les gouvernements font la chasse aux fonds d’origine douteuse détenus par les potentats africains. En particulier, ceux qui ont acquis un important patrimoine immobilier dans les grandes capitales européennes sont visés.

La semaine dernière, on a appris que la justice française a saisi un immeuble parisien appartenant à la famille du président de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang. Le bâtiment en question est situé sur l’avenue Foch, l’une des plus prestigieuses de la capitale française. Auparavant, la police avait saisi 11 voitures de luxe dans le garage du même immeuble, dont des Bugatti et des Ferrari. Toutes ces acquisitions sont jugées illégales parce qu’elles auraient été conclues grâce à des fonds publics détournés.

Le dossier des biens mal acquis, en France, concernent trois chefs d’Etat : Teodoro Obiang de Guinée équatoriale, Denis Sassou Nguesso du Congo et le défunt président du Gabon, Omar Bongo Ondimba. Le Guinéen Obiang est également visé par une plainte pour corruption aux Etats-Unis, où le département américain de la Justice cherche à obtenir la saisie de biens sur le sol américain.

Le clan Nguesso, lui, possèderait selon AfriSCOOP Paris, 24 biens immobiliers en France, 112 comptes bancaires et un véhicule haut de gamme. Denis Sassou Nguesso est, pourtant, ce visiteur qui a été accueilli avec tous les honneurs en juillet dernier à Maurice. Même si le bilan de sa visite reste maigre, on ne peut dire que le pays oubliera de si tôt ce personnage hors-pair. Dans son propre pays, son règne est caractérisé par un bilan sanguinaire tandis que ses pratiques maçonniques et clanistes ont fait l’objet de dénonciations diverses.

Autre point commun entre ces dictateurs africains qui détiennent des trésors à l’extérieur : tous remportent les élections chez eux. Par exemple, le Parti congolais du travail (PCT), au pouvoir, aurait obtenu une forte majorité au second tour des législatives organisées dimanche. Sans surprise.