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Bonne et meilleure année !
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Bonne et meilleure année !
On ne peut penser aborder 2012 sans effectuer un bilan succinct de l’année qui vient de s’écouler. Repérons nos doutes et atermoiements passés et apprenons de nos erreurs.Cela nous permettra, espérons-le, de ne pas les répéter.
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L’année qui vient de passer avait mal commencé. Encoreengourdis par les pétarades et les excès en tous genres de la période des fêtes, les Mauriciens s’étaient réveillés face à l’inimaginable. Un vol ayant mal tourné dans un 5-étoiles avait coûté la vie à une jeune touriste très connue dans son pays. L’Irlandaise Michaëla Harte. Ce drame avait mis en évidence les petites cachotteries dont se rendent coupables les plus prestigieuses enseignes de l’hôtellerie nationale. Qui choisissaient de ne pas rapporter les vols à la police afi n de préserver la réputation de leurs établissements. Depuis l’épisode Harte, d’aucuns affi rment pratiquer une politique de zéro tolérance envers leurs employés indélicats. D’autres, nous pouvons l’affi rmer, pratiquent toujours la politique de l’autruche. On ne peut que leur souhaiter un regain de fermeté pour 2012…
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Si à l’inte rnational, l’affaire Harte a mis à mal l’image du pays pendant quelques semaines, une autre – locale celle-là – a failli durablement instaurer un climat délétère entre les Mauriciens eux-mêmes. En effet, la polémique autour de l’ouverture d’un McDonald’s presque en face du centre Iskcon de Phoenix a été le prétexte à une ridicule surenchère. Les soi-disant « pro liberté » promettaient de manger deux fois plus de vaches qu’auparavant. Tandis que les nervis religieux, non contents d’imposer leurs préférences alimentaires aux autres, se sont mis à distribuer des menaces de démolition. Près d’un an après, le calme est certes revenu. Mais en 2012, la braise des tensions ethniques et interreligieuses continuera à couver sous les cendres. La faute aux politiques. Clientélistes et incapables de se défaire du parrainage d’associations socioculturelles pour asseoir leur pouvoir, les partis politiques continueront malheureusement encore une fois à se plier aux diktats, ou parfois, plus innocemment, à vouloir rassurer lespeurs irrationnelles des minorités de l’île. C’est ce qui amène notamment Paul Bérenger à dire si diffi cilement qu’il est contre le Best Loser System. C’est ce qui fait réfl échir le Premier ministre à deux fois avant de mettre en oeuvre la réforme électorale.
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Une telle réforme aura, sans aucun doute, de profondes répercussions sociétales. Mais encore faut-il que la classe
politique la défende auprès du public. Indiquant ainsi à celui-ci sa détermination à évoluer et à se remettre en question. Or, en 2011, les évolutions ont été inexistantes. Certes, il faut donner un bon point à l’opposition MMM, qui a aidé à déterrer le lapin Medpoint. Mais aussi au Premier ministre qui a refusé de céder à un chantage qui ne disait pas son nom venant de son ancien allié MSM. Le satisfecit s’arrête toutefois là. Bérenger, pour de basses raisons tactiques, vole désormais au secours d’un MSM qu’il voulait à tout prix enterrer hier. Tout en gardant l’option rouge ouverte, malgré les démentis publics. Ramgoolam, un temps intransigeant envers tout un parti, entend désormais en débaucher les hommes (avec quelles méthodes ?) afi n de maintenir sa majorité parlementaire en place. Résultat des courses, 2011 aura été l’année où la classe régnante se sera montrée insensible à sa propre faillite politique.
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S’il en est ainsi, c’est aussi parce que la société civile locale, contrairement à celle des pays arabes ou même des États- Unis, a encore une fois échoué à questionner bruyamment et concrètement les actions des pouvoirs politique et économique. En investissant par exemple les rues pour dire son ras-le-bol des blocages actuels. Le débat a par moments été riche dans le pays. Sur Internet notamment, grâce aux groupes Facebook. Mais les baudruches d’idées se sont vite dégonfl ées à l’épreuve des réalités. Si début septembre, le mouvement « Wanted : 15000 youngsters to save our future » a donné l’impression de pouvoir devenir l’empêcheur de « politicailler » en rond officiel de la République, celui-ci s’est rapidement essouffl é. Miné par la starifi cation de certains de ses leaders mais aussi, et plus fondamentalement, par une approche outrancièrement démagogique et insuffi samment pragmatique. C’est fi nalement cela que l’on peut souhaiter à notre République et à ses citoyens en 2012 : d’être pragmatiques et réalistes par rapport aux problèmes qui minent notre société et à l’impérieuse nécessité de trouver leurs solutions.
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