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Carton rouge
La saga de l’université des Jeetah prend une tournure plus musclée. Dorénavant, il y a le risque que les relations entre Maurice et l’Inde tournent au vinaigre en raison de la façon dont Port-Louis traite le dossier. Cette semaine, pour la première fois, le ministère indien de l’Enseignement supérieur est intervenu pour demander à EIILM de fermer ses antennes étrangères.
Sur un ton ferme, le directeur du département de l’Enseignement supérieur en Inde, Narendra Dhakad, a enjoint l’université controversée de respecter la loi. «Unofficially, there are centres offering courses of EIILM as well as other universities. Innocent students fall in the trap and end up having degrees that are not recognized by any competent authorities», s’insurge-t-il.
Les sages remontrances du régulateur indien, l’UGC, n’ayant pas été écoutées par EIILM, c’est le ministère de tutelle qui monte au créneau maintenant pour rappeler à l’université qu’il est illégal d’ouvrir des filiales. Celleci s’expose à des sanctions. «To stop unscrupulous activities, we will start a drive against such institutes», a prévenu, cette semaine, le haut officiel indien.
Le régulateur mauricien refuse d’agir. Cette semaine encore, il s’est contenté d’un communiqué pour demander aux universités privées menacées de négocier elles-mêmes avec l’UGC. Donc, la TEC n’entend pas prendre des mesures en vue de régler le problème.
L’indifférence de la TEC et l’intransigeance du gouvernement indien peuvent conduire à une impasse dangereuse. L’image du pays sera écornée si les autorités locales se montrent aussi tolérantes des institutions étiquetées comme des délinquants dans leur pays d’origine. La désinvolture du régulateur mauricien et l’irritation du gouvernement indien rappellent la situation dans l’offshore. Ce secteur vit aujourd’hui avec une épée de Damoclès sur la tête en raison de la menace indienne. Épargnons un tel sort à nos étudiants.
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