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Ces ambulants qui ne le sont pas
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Ces ambulants qui ne le sont pas
Chaque année, l’histoire se répète. A l’approche de la période de fin d’année, les mairies proposent des plans pour gérer le dossier épineux des marchands ambulants. Et chaque année, c’est la même impasse. Les parties concernées vont droit au mur et à la confrontation. Hier, jeudi 6 septembre, les choses ont même dégénéré à Port-Louis où le lord-maire a été pris en otage pendant presque cinq heures par des marchands ambulants!
C’est vrai que c’est surtout à Port-Louis que les difficultés sont plus prononcées. La raison en est toute simple. Les politiques s’en mêlent. Les marchands ambulants ont fini, au fil des années, à se constituer en véritable groupe de pression. Et les politiques en sont devenus les otages. On a ainsi pu voir que certaines décisions, relevant des municipalités, ont été renversées par des ministres. Cela parce que ces marchands ambulants, de la capitale surtout, sont un bassin électoral qu’on ne peut négliger.
Le problème comprend plusieurs dimensions. D’une part, ceux qu’on appelle marchands ambulants ne le sont nullement. Ils se fixent sur un site et refusent systématiquement d’être délocalisés, même dans des locaux beaucoup plus confortables. D’autre part, il y a une forte demande, de la part du public, pour les produits que proposent ces marchands.
Différents gouvernements ont tenté bien de solutions. Cependant jusqu’ici, personne n’est arrivé à surmonter la résistance de ces marchands. C’est à croire que tout relève d’une question de culture et d’habitude. Regrouper les marchands ambulants dans des espaces définis est une solution. Sauf qu’ils veulent toujours pouvoir opérer là où il y a un fort mouvement du public.
Une décision forte et irréversible doit être prise. L’imposer et ne pas céder au chantage. Nos politiques auront-ils ce courage? Espérons-le pour un espace public plus sain…
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