A une question de notre journaliste Béatrice Hope sur l’éventualité que Vasant Bunwaree abolit le Certificate of Primary Education (CPE), Krit Manohur, président de la Voice of Hindu, fait la réponse suivante: «Le ministre (de l’Education) doit considérer sa carrière politique. Il ne faut pas qu’il oublie quelles personnes l’ont propulsé à son poste!»

Il est fort probable que tous les présidents d’associations socioculturelles ne tiennent pas pareil discours. Mais il suffit qu’un seul se signale par une telle posture pour qu’on relève toute l’imposture que peuvent constituer certains mouvements de cette nature.

Krit Manohur a la prétention, tout comme l’avait aussi affirmé Somduth Dulthuman de la Mauritius Sanathan Dharma Temples Federation, de faire pencher la balance en faveur d’un parti lors d’une consultation populaire. Cette prétention a-t-elle un fond de vérité ou non importe peu. Le fait est que certaines personnes ont cette arrogance de faire et de défaire les politiques. Que quelques-uns de ces derniers finissent par devenir les otages des mouvements sectaires n’a donc rien d’étonnant.

Mais cette tragédie et infantilisation de la classe politique mauricienne révèle un asservissement des idées et du service à la cité à de basses considérations communales et primaires de quelques individus qui n’ont de «qualité» que leur mégalomanie. De véritables pyromanes qui n’ont qu’une ambition: assujettir les valeurs républicaines à leurs intérêts personnels et sectaires.