Publicité
Combat de vie
Les Mauriciens se rassemblent, malgré leurs différences, pour soutenir Paul Bérenger et l’aider à traverser la diffi cile épreuve qu’il doit affronter. Cet élan de solidarité donne des raisons d’être satisfait de la nation. Elle apparaît une et indivisible dans les moments qui comptent vraiment.
Outre ce sens de l’humanisme, manifesté à travers la réaction spontanée de la population depuis mercredi, un autre facteur peut constituer un motif de satisfaction. Le fait que le leader de l’opposition a communiqué au public, dans les heures qui ont suivi le diagnostic médical, son état de santé va sans doute aider à promouvoir des comportements plus sains chez la classe politique.
A travers le monde, il existe des dirigeants politiques qui ne réagissent pas de manière aussi exemplaire à la suite d’une dégradation de leur état de santé. Pendant quinze ans, un ancien président français, François Mitterrand, avait caché son cancer de la prostate à son peuple. Bien d’autres ont maintenu l’incertitude sur leur état de santé. Certains ont même organisé une longue éclipse de la scène politique pour se faire traiter sans révéler leurs problèmes de santé. Le dirigeant soviétique Brejnev avait caché sa maladie et allait jusqu’à publier des faux bulletins de santé avec l’aide de médecins complaisants.
Ceux qui sont imprégnés d’une culture du secret vont arguer, au nom du respect de la vie privée, que les médias n’ont pas le droit de s’intéresser à la santé des gens, quels qu’ils soient. Or, ce qui est valable pour un citoyen ordinaire ne l’est pas pour un personnage public. Celui-ci a le devoir d’être ouvert et transparent.
Paul Bérenger a non seulement fait le choix de la transparence, mais il a également montré une grande volonté d’affronter et de surmonter la maladie. Il assume sa condition dignement et se prépare à livrer courageusement un combat de vie.
Dans son long parcours de combattant, le leader du MMM a connu des hauts et des bas mais a toujours su garder le cap. Aujourd’hui, c’est avec le même espoir de vaincre, la même détermination et le même courage de continuer à se battre que le «soldat lalit» monte au front pour vaincre sa maladie.
Publicité
Les plus récents