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Comme prévu
Point de surprise pour ce début de campagne consacrée aux élections municipales. L’alliance PTr- PMSD fait valoir le fait qu’il faut des villes gérées par elle afin d’obtenir le soutien du gouvernement central pour les différents projets qui seront initiés. Quant à l’opposition MMM- MSM, elle dénonce la gestion « désastreuse » de nos villes, durant les sept dernières années, sous une administration de l’alliance au pouvoir. Il fallait s’y attendre. Il n’y a rien de neuf sous le soleil politique mauricien.
Le fait demeure que la qualité de vie dans nos villes n’a cessé de se dégrader ces dernières années. La gestion par les élus locaux se limite au strict minimum. Nous sommes bien loin de cette époque où nos maires faisaient preuve d’inventivité. En recherchant notamment des partenariats avec le secteur privé. Cela à une époque où ces municipalités étaient contrôlées par l’opposition. C’est l’illustration même qu’on peut promouvoir les intérêts des citadins tout en étant boycotté par le gouvernement central. Le développement des villes était fondé sur une vision globale.
Il ne s’agissait pas seulement de s’occuper des services de voirie. Mais aussi de proposer un contenu culturel à nos villes. De faire vivre les quartiers selon des projets sociaux. D’aménager des infrastructures qui rehaussent le niveau esthétique des différentes régions. D’amener les citadins à participer à l’animation de leurs vies au sein des villes. C’était une manière de concevoir la vie dans la cité. Aujourd’hui, les choses ont bien changé.
Dans le meilleur des cas, bien des candidats s’engagent aux élections municipales avec l’espoir que cela leur servira de tremplin pour se faire connaître. Voire de passer à l’échelon supérieur qui est d’obtenir un ticket pour les élections générales. Dans le pire des cas, il est question de tirer profi t d’une position, d’un poste pour des intérêts personnels. Cela, on a pu le constater ces dernières années avec la pléthore de scandales qu’on a enregistrés. Certains ont été même très loin dans les excès, nécessitant l’intervention de la justice.
Peut- on désormais espérer autre chose ? L’alliance MMM- MSM pourra- t- elle tenir ses promesses ? Des questions se posent lorsqu’on lit l’interview accordée par Nita Deerpalsing, directrice de communication du PTr, qui n’hésite pas à faire la déclaration suivante le samedi 24 novembre dans l’express : « S’il y a conseil mauve, je ne vois pas pourquoi je devrais parler à un conseiller de l’opposition. J’écrirai à la NDU directement, probablement sans même passer par le conseil municipal. » Quant à l’alliance PTr- PMSD, il reste à savoir si elle a tiré les enseignements nécessaires de ses élus locaux durant les sept dernières années pour ne pas répéter les mêmes erreurs…
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