Cette rubrique, qui sera d’abord mensuelle, se veut être un outil au service d’une meilleure connectivité numérique pour le pays. En mesurant, ponctuellement, à date et heure précises, la rapidité du service en plusieurs points du pays et en la publiant, l’express espère montrer où nous en sommes et à quel point il nous reste encore du chemin à faire en matière de connectivité. On espère aussi noter, suivre et encourager, les tendances qui seront positives.

Les autorités de ce pays, notamment le ministre des Communications, M. Tassarajen Pillay Chedumbrum, soutenu en cela par le PM, se disent engagées à «continié à améliore la qualité et la vitesse de connexion et aussi ki prix continié baissé». L’objectif est plus que louable. Il est même capital pour le progrès du pays. Il ne faut cependant, en aucun cas, sous-estimer les défis. Nous sommes, après tout, un tout petit marché, a priori pas très intéressant, en «bout de ligne» pour les grands réseaux mondiaux. Il nous faudra donc ramer dur et investir solide pour ne pas rester à la traîne ou rater des occasions et handicaper notre développement futur (par exemple, nos aspirations de TIC ou de knowledge hub ou encore de tourisme médical).

Un aéroport moderne, c’est fabuleux pour être connecté physiquement, mais à quoi cela sert-il si notre connexion numérique est, elle, inadéquate ? Si une vidéo de 60 secondes, par exemple, ne peut pas, en parallèle, être vue sans «freeze» plusieurs fois de suite et ainsi durer deux, trois, voire dix fois plus longtemps que prévu !

Cette rubrique espère d’autre part engager les consommateurs à partager leurs expériences (négatives ou pas) et à conscientiser la population à l’idée que la technologie de plus en plus sophistiquée qui déferle de par le monde ne nous sera que partiellement utile si notre connectivité numérique transnationale ne s’améliore pas. La fibre optique, c’est bien pour remplacer le cuivre vieillot, mais cela n’augmentera QUE la vitesse locale, PAS la vitesse de sortie et d’entrée du pays qui est toujours limitée au SAFE actuel et, dans une moindre mesure, au LION.

Aidés en cela par les autorités (enlevez le special levy !), les fournisseurs de téléphonie et d’Internet ont des taux de rentabilité qui leur permettent d’investir et d’assurer ainsi les revenus de demain, même si le coût du mégabit facturé au public continue de baisser… Une jonction avec le réseau des Seychelles sera tout au plus un palliatif et, de toute façon, pour combien de temps ?

Afin de libérer nos cerveaux, notre petit pays a besoin de «think big» et d’être exigeant sur ce dossier. Notre choix, imparfait, se trouve entre être un petit poisson dans un bocal à l’étroit ou un petit poisson avec accès illimité à toutes les mer(veille)s du monde !