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Considérations politiciennes

28 février 2013, 07:16

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Considérations politiciennes

En attendant le Tsunami annoncé, une petite vague vient d’emporter le directeur de la Tertiary Education Commission ( TEC), Praveen Mohadeb. Il a été sommé de prendre sa retraite. A l’origine de l’affaire, se trouve une PNQ adressée le 22 novembre dernier au ministre de l’Enseignement supérieur.

Quant aux autres directeurs et présidents de parapublics, nous aurions pu penser qu’ils tremblent en attendant le coup de massue que le Premier ministre dit vouloir asséner aux potentats inefficaces ou trop cupides. Mais, à Maurice, aucun gouvernement n’a jamais sanctionné un nominé politique pour incompétence ou avidité.

Il y a eu des menaces de la part des dirigeants politiques, parfois proférées avec une intention sincère d’agir, mais, à chaque fois, le gouvernement a reculé devant les incapables. La raison politicienne a pris le dessus.

Le pays connaît l’identité de ceux qui sont responsables de la gabegie qui règne au sein d’un grand nombre de corps parapublics. Il serait trop long ici de les citer tous. Toutefois, du moment qu’ils ont les bonnes affiliations, ils peuvent se sentir en sécurité. Ils peuvent se dire qu’au pire, ils vont affronter une tempête plus tapageuse que destructrice. Ils resteront impunis. Comme ceux qui ont fait perdre une dizaine de milliards au pays à travers des « hedging » ruineux.

Les nominations clientélistes ou ethniques expliquent les carences, ou la faillite, de plusieurs institutions parapubliques. Cependant, même quand la preuve est faite de leur incompétence, les nominés politiques dans les parapublics n’ont rien à craindre. Ils sont saufs parce que leurs parrains politiciens sont incapables de se libérer de leur influence.

Face au dysfonctionnement qui affecte les parapublics, le Premier ministre se propose de repenser le système. Mais, il fait un mauvais diagnostic.

Ce n’est pas le système de parapublics, créé pour contourner les lourdeurs de la bureaucratie, qui est en cause. La racine du mal, c’est la qualité des gens placés à la tête des parapublics. Ceux- là n’aspirent qu’aux « per diem » et aux limousines.

Dans le cas de Praveen Mohadeb, un comité disciplinaire présidé par une magistrate l’a trouvé coupable de conflit d’intérêts. Il réussit néanmoins une sortie heureuse. Il aura droit à une retraite dorée.