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Culture du silence

Il y a des personnes qui sont en poste de responsabilité et qui ne voient pas l’importance de donner des informations au public qu’ils sont payés pour servir. Le silence des autorités par rapport à l’avenir du Mauritius Pride en est un exemple flagrant. Et ce n’est pas un cas isolé.
Dans notre métier de journaliste, nous nous heurtons souvent à des murs quand il s’agit d’avoir des informations auprès de certains ministères et commissions de l’Assemblé e régionale pour nous permettre de jouer notre rôle d’informer le citoyen.
Dans une démocratie, les décideurs et les personnes en position de responsabilité doivent constamment rendre des comptes aux administrés. Il y a plusieurs moyens pour le faire. La presse écrite en est un parmi d’autres. Notre responsabilité consiste à apporter notre modeste contribution dans la tâche d’informer la population sur des sujets qui concerne sa vie et son avenir. Refuser de parler à la presse c’est d’une certaine manière montrer du mépris pour le citoyen qui a le droit de savoir ce qui se passe autour de lui et de se faire une opinion. C’est un des principes de la démocratie dans lequel on croit ou on ne croit pas. L’arrogance du pouvoir fait malheureusement des fois oublier l’importance de cultiver de la considération pour les citoyens.
Pour en revenir au cas du Mauritius Pride, c’est quand même aberrant que les autorités décident d’entretenir le silence par rapport à un sujet qui a une si grande incidence sur la vie des Rodriguais. Que ce soit en termes de ravitaillement ou d’exportation des produits locaux ou encore du mouvement des personnes entre Maurice et Rodrigues. Autant de domaines qui touchent la vie du citoyen de très près. C’est pourquoi nos journalistes n’ont épargné aucun effort pour contacter les autorités afin de donner des informations fiables à la population, en vain. Pourtant, le citoyen a le droit d’être informé.
L’information est l’oxygène de la démocratie. Or très souvent ceux qui se disent être des démocrates préfèrent agir en secret. Ils aiment exercer leur responsabilité à l’abri des regards et des questions. Trop souvent, les responsables de gouvernement et d’institutions publiques considèrent l’information comme leur propriété personnelle. Alors qu’ils n’en sont que des gardiens agissant au nom du peuple.
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