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De la rétention d’informations
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De la rétention d’informations
Les fonctionnaires de l’éducation ont reçu une circulaire leur interdisant de communiquer avec la presse sans une autorisation au préalable. Dans le cas où ils ne se soumettraient pas à cette directive, ils sont passibles à «des actions disciplinaires sévères».
Au-delà des seuls fonctionnaires de l’éducation, il importe de revenir sur cette culture opaque qui règne dans la fonction publique. Il est question ici d’informations d’intérêt public qui ne vont pas jusqu’au grand public.
Il est question ici de cette aspiration de faire de Maurice une société de l’information sans qu’il n’y ait une libre circulation de l’information. Si on ne se donne pas les moyens de ses projets, autant ne pas les avoir.
Il est question ici de ces salariés du public qui vivent dans un climat de peur.
Comment obtenir le meilleur d’eux s’ils sont soumis à une forme de terreur professionnelle?
Il est question ici d’une société incapable d’imaginer la transparence sans voir des scandales éclater partout. Une société qui respire la culture de l’opacité et de la méfiance.
Dans son travail, un journaliste doit souvent faire appel à des fonctionnaires pour des informations. La plupart des fonctionnaires mauriciens ne communiquent pas ou alors ils demandent au journaliste de soumettre une requête formelle. Dans son travail, ce journaliste est soumis à une pression et à une urgence. Il est également tenu à respecter des échéances. La finalité de son travail demeure la publication d’une information vérifiée qu’il propose aux lecteurs. C’est ce travail que le formalisme et la bureaucratie de certains ministères sont en train d’hypothéquer. Sans oublier la rétention d’informations pratiquée par certains autres.
Cette culture a toujours existé à Maurice. Les hommes passent mais les mauvaises habitudes demeurent…
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