L’opération de séquestration intellectuelle des électeurs a commencé.

Nos politiques sont ainsi embarqués dans la rituelle rhétorique des dénonciations et des critiques qui n’a d’égale que leur soif du pouvoir. Il ne faudrait donc pas être surpris par le flux de délations qui ira en s’accentuant.

On entendra ainsi toutes sortes de dénonciations. Contre la brutalité policière. Contre ces experts étrangers qui ne font que pondre des rapports qui ne servent à rien. Contre l’apostasie politique de ceux qui changent de camp. Contre la concentration du pouvoir économique entre une poignée de personnes. Contre l’exploitation sous toutes ses formes. Contre le néoconservatisme des intellectuels.

On aura aussi droit à la parole de contrition. Des promesses que les erreurs commises ne seront pas répétées. Des serments d’allégeance éternelle aux nouveaux alliés. Des engagements d’un réel contrat avec et pour le peuple.

On nous jurera que les principes ne souffriront d’aucune exception. Il s’agira d’allier des jeunes et des anciens afin de trouver un bon dosage. De réconcilier le modernisme rationnel et technique avec une pensée sociale. De mettre l’humain au centre du développement.

Ce sont quelques-uns des thèmes qui seront débattus. Mais rassurez-vous, il ne faudra pas trop vous triturer les méninges.

Car, en fin de compte, en guise de programme électoral, on nous servira un véritable guide-âne.