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Des générations sacrifiées

29 janvier 2014, 06:44

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Des générations sacrifiées

Une lecture hâtive des tableaux des performances à l’examen du School Certificate peut aboutir à des conclusions fausses. Quelques observateurs pressés ont jugé que le faible taux de réussite enregistré par des collèges privés est lié aux faiblesses propres à ces établissements. Il est, en fait, injuste de mettre en cause la responsabilité des enseignants de ces collèges. C’est plutôt la faute au système.

 

Ces valeureux enseignants sont ceux qui s’esquintent le plus au travail. On ne peut mettre sur leur dos les mauvais résultats des collèges privés qui se trouvent au bas du tableau et qui comptent des taux de réussite allant de 0 à 30 %. Au contraire, c’est probablement dans ces lieux que le dévouement du corps enseignant est le plus exemplaire.

 

Dans les collèges d’élite, les élèves sont réceptifs. Les programmes sont conçus pour eux car ils vont évoluer vers le HSC et l’université. En revanche, les collèges les moins réputés accueillent des élèves qui ne sont pas doués académiquement. Les programmes et le rythme du secondaire ne sont pas adaptés à leur situation. Ils sont peu motivés. La tâche de leurs enseignants est bien compliquée.

 

Le système actuel ne tient pas compte des aptitudes variées au sein d’un même groupe d’âge. L’année dernière par exemple, 16 100 candidats ont pris part aux examens du SC. Ce n’était pas raisonnable de canaliser l’ensemble de cette cohorte vers le cursus académique. La filière préprofessionnelle, dite prevoc, ayant été un échec total, la meilleure solution reste un système qui offre à l’élève, après la Form 3, le choix d’une filière qui correspond à ses aspirations et ses compétences.

 

Le nine-year schooling évoqué par le gouvernement est en mesure d’offrir cette possibilité. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres.